L'époque de l'impunité est révolue », s'est exclamé, avant-hier à Batna, Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux. Les affaires de corruption et de malversations sont révélées, ces derniers jours, avec une cadence qui ne surprend guère l'opinion publique. Ainsi, le directeur de l'agence de la BDL d'El Mouradia (Alger) vient d'être mis en examen pour une affaire de dilapidation de 150 millions de dinars. Toujours dans la capitale, l'ancien et l'actuel chef de service des cartes grises à El Harrach ainsi que des fonctionnaires ont été présentés devant la justice. A Sidi Bel Abbès, quatre employés de Sonelgaz ainsi deux entrepreneurs ont été mis sous mandat de dépôt. Dans la wilaya de Skikda, à El Hadaïek plus exactement, les services de sécurité enquêtent sur une affaire de dilapidation du patrimoine foncier qui revient à l'époque des Délégations exécutives communales (DEC). Ces dossiers ainsi que d'autres se greffent, dans l'actualité nationale, à l'arrestation, la semaine dernière, de l'homme d'affaires Hadji et du fils de l'ex-wali de Blida ainsi que l'inculpation des responsables dans l'affaire du CHU Frantz Fanon. Le ton a été donné, il y a quelques jours, avec la condamnation de l'ex-wali d'Oran, Bachir Frik, et de certains fonctionnaires dans cette wilaya. Les enquêtes et les poursuites judiciaires s'apparentent à une véritable opération « mains propres » menée par les pouvoirs publics.