Anciennement, ce quartier était une ferme qui appartenait à un colon d'origine maltaise. D'ailleurs, 43 ans après l'indépendance, les lieux sont toujours dénommés Firmat el Malti. 24 familles y ont élu domicile. Cependant, on imagine aisément la qualité des locaux qui ont dans le temps fait office de ferme, avec écuries, étables et dépendances. Aujourd'hui, ce petit quartier porte le nom du chahid Mesbah Djaâfar. Les petites maisons ne paient pas de mine, le temps a fait son travail d'usure, transformant les lieux en un bidonville composé de maisons qui menacent ruine, d'autant que certains toits se sont affaissés. A chaque grosse averse, les habitants craignent le pire. Les eaux pluviales finiront un jour ou l'autre par avoir raison de ce qu'on peut assimiler à des taudis. Même les risques d'électrocution sont latents, surtout quand il pleut. Les habitants ont interpellé les autorités de la ville sur leur cas. « Nous avons reçu de façon verbale des assurances pour que notre quartier soit réaménagé de fond en comble », nous déclare un habitant de ce quartier. De même que les citoyens du quartier, appelé communément la SAS (cité des Anciens combattants), et qui a été entièrement rasé et remplacé par des maisons neuves, ceux de Mesbah Djaâfar espèrent voir leur quartier rénové. En tout état de cause, les 24 familles qui y résident ne cessent de lutter dans ce sens. Par ailleurs, signalons que les quinze familles, qui ont élu domicile dans les ex-Galeries algériennes désaffectées, bénéficieront dans un ou deux mois de logements sociaux, construits à leur intention. Cela étant, la ville de Meskiana n'a pas connu, à l'instar de Aïn Beïda ou de Aïn Fakroun, la prolifération des bidonvilles. N'empêche, dans certains vieux quartiers, il existe des maisons délabrées qui menacent ruine. Leur réfection est plus que vitale pour ceux qui y résident encore !