Quel est l'impact sur le tableau national de l'emploi que peut bien entraîner l'annonce faite par, Lakhdar Mebarki Lakhdar président directeur général du groupe Ferphos quant à la création à très court terme de 900 emplois et de 3000 autres à l'horizon 2012 à travers ses unités implantées dans différentes régions du pays ? Telle est la question que se sont posée bon nombre de jeunes universitaires échaudés par des promesses sans lendemain faites par les décideurs. Rappelons que pour la première fois depuis l'indépendance, grâce à Ferphos Djebel Onk, l'Algérie s'impose sur le marché indien du phosphate l'un des plus importants du monde et l'un des plus convoités. La même question avait été posée au lendemain des discours tout aussi optimistes tenus aux travailleurs par M Menadi Aïssa le secrétaire général du syndicat du complexe Sidérurgique Mittal Stell El Hadjar. Rappelons que dans les propos qu'il avait tenus aux travailleurs ce syndicaliste n'avait pas manqué de souligner l'apport en matière de création d'emplois que pourrait apporter le partenariat avec la société indienne de sidérurgie propriété de Lakshmi Mittal 3e richesse mondiale et magnat de l'acier avec plus d'une vingtaine de complexes sidérurgiques à travers le monde. A ces 2 informations pourraient s'ajouter celle sur la même question de création d'emplois (toujours confidentielle) à l'entreprise publique économique Ferrovial Annaba et dans le secteur du bâtiment, celle du groupe GREPCO qui d'ici à 2009 parle, en ce qui le concerne, de création de 12 500 postes de travail. Toutes ces informations sont confortées par la prochaine mise en application de la nouvelle approche initiée par l'Etat en matière d'emploi. Cette dernière semble être une nouvelle stratégie d'intervention. Elle s'appuie sur de nouveaux critères induits par des orientations majeures tels ceux portant sur l'investissement et les implantations de nouvelles entreprises industrielles. Via des structures conseils et d'encouragement au partenariat dans la préparation des dossiers, l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI) joue le rôle de courroie de transmission grâce à une logique d'appel à projets. C'est, affirment les concepteurs, un moyen de lutte contre la précarité de l'emploi. Sans prétendre résoudre le problème du chômage dans le pays, cette nouvelle approche contribuerait à l'élargissement de l'éventail. Elle offrirait des pistes à tous ceux qui ont des idées, des projets d'accompagnement à l'emploi ou de création directe ou indirecte d'emplois. Au niveau des différentes structures pour l'emploi, notamment l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ), la Caisse nationale du chômage (CNAC), l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), les projets sont nombreux. Optimiser les démarches C'est ainsi que pour contourner le phénomène des emplois précaires, ces structures ont entamé des opérations de regroupement des demandeurs d'emplois pour, disent leurs responsables, optimiser les démarches auprès des entreprises et des institutions financières. Ces opérations consistent également en le repérage des besoins afin d'y répondre par la création d'une entreprise. Sur le terrain, les résultats attendus se font attendre. Après 10 mois d'existence, faute d'interlocuteurs fiables au niveau des banques, la CNAC n'a toujours pas répondu aux attentes qui ont prévalu à l'élaboration de son projet "Chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans". Pourtant, la démarche de la Cnac encourage les projets visant à favoriser le retour à l'emploi des cadres chômeurs de longue durée dont la rupture croissante avec la vie active retarde toujours leur insertion. L'autre objectif visé par la démarche CNAC pour éviter les emplois précaires porte sur le soutien à l'émergence des nouveaux gisements d'emplois. Des structures comme l'ANSEJ ont, quant à elles, ciblés les besoins des populations pour des travaux dits de proximité. Au plan local, de nombreuses Assemblées populaires communales ont planché sur des initiatives prometteuses comme la location longue durée du patrimoine communal (locaux commerciaux, plages, parking de stationnement, établissements de loisirs...) Ainsi initiée, la démarche des pouvoirs publics se veut avant tout un programme d'orientation générale. Elle est conçue comme un appel à projets, dans lequel tout porteur de projet pourra s'inscrire. Dans cette démarche, de nombreux aspects ont été pris en compte : le partenariat financier avec le soutien en toute priorité aux actions mises en œuvre par des opérateurs directs, construits et conduits en partenariat ou avec le soutien des principaux acteurs (organismes du service public de l'emploi). Pour les pouvoirs publics, l'apport de l'état doit être considéré comme un élément dynamique, une impulsion initiale favorisant l'éclosion d'une initiative apte à se pérenniser grâce à une charge par d'autres partenaires. Il y a enfin l'impact sur l'emploi qui est apprécié dans la durée, qu'il soit directement quantifiable ou analysé en termes de retombées indirectes.