Apres un mouvement baissier amorcé au début de la deuxième quinzaine du mois de mai, les prix du pétrole se sont repris pour se situer au dessus des 50 dollars le baril en fin de journée mercredi passé. Les cours avaient quitté le seuil des 50 dollars vers le bas durant deux semaines après l'augmentation continu des stocks de brut aux Etats Unis et une timide reprise du dollars face à l'euro. Les assurances données par les dirigeants de l'Opep quand à leur capacité à répondre à la très forte demande attendue l'hiver prochain ont fini par calmer le marché.Ainsi et selon une source de l'Opep citée par un media du Golfe ,le Koweït et l'Arabie Saoudite qui sont pratiquement les seuls pays à disposer de capacités exedentaires ont augmenté leur production durant le mois de mai.Selon cette même source l'augmentation a été de 200 000 b/j par rapport au mois d'avril avec une production totale de l'Opep qui est estimée à 30,2 millions de barils/j. Cette production pourrait grimper jusqu'à 30,5 b/j au mois de juillet selon la même source.Avec une augmentation de 150 000 b/j la production de l'Arabie Saoudite serait de 9,65 millions de b/j. Le Koweït aurait augmenté sa production de 70 000 b/j avec un niveau qui a atteint 2,65 millions de b/j contre 2,58 millions de b/j. L'augmentation attendue au mois de juillet qui serait de 300 000 b/j proviendrait de l'Arabie Saoudite essentiellement selon la même source.Le niveau de 30,5 millions de b/j serait assez suffisant pour répondre à la demande qui s'annonce très forte l'hiver prochain.Bien que plusieurs experts ont émis la crainte d'une incapacité des pays producteurs à répondre à cette demande.Cette hypothèse a soutenu jusqu'à présent les cours du pétrole qui sont restés dans la fourchette 40-50 dollars Toutefois plusieurs facteurs ont poussé les prix vers le seuil des 50 dollars à commencer par la grève qui a gelé l'activité de 5 raffineries de pétrole (900 000 b/j )qui appartiennent au major français TOTAL ainsi qu'une déclaration d'un responsable de l'Opep mettre en garde contre une hausse importante des stocks pétroliers.C'est le président de l'Opep ,le ministre koweitien du pétrole qui selon la presse locale a évoqué une réduction de la production si les stocks sur le marché international augmentaient trop vite .L'éventualité d'une baisse de la production de l'Opep qui a été entrevue par le marché a relancé les prix durant la semaine passée.La hausse a été encore renforcée par l'annonce mercredi dernier d'une baisses des stocks de brut aux Etats Unis ,les prix ont repris leur niveau d'au dessus des 50 dollars le baril. Si les stocks aux Etats Unis avaient augmenté de 4,3 millions de barils la semaine passée, durant la semaine qui vient de s'écouler ces mêmes stocks ont baissé de 1,6 millions de barils provoquant une grande surprise sur le marché qui tablait sur une progression.Des analystes avaient même prédit une hausse de 2 millions de barils. Du coup les prix ont pris presque deux dollars en une journée, dépassant y compris le seuil des 51 dollars à New York. Pour plusieurs analystes l'approche de la "Driving Season" qui démarre le 30 ami a été un facteur haussier pour les prix vu l'augmentation de la consommation d'essence. Par rapport au vendredi 20 mai ou les prix étaient en dessous des 47 dollars à New York ,le baril a pris environ 5 dollars à New York et près de 3 dollars à Londres malgré le fin de la grève dans les raffineries de TOTAL et l'annonce d'une augmentation de la production par deux pays producteurs membres de l'Opep.Vendredi 20 mai.Vendredi 20 mai ,le baril était coté à 46,80 dollars tandis que le brent Londres était à 48,03 dollars le baril.Vendredi dernier le brut à New York valait 51,85 dollars le baril tandis que le brent était à 50,70 dollars. Durant la semaine les dirigeants de l'Opep ont multiplié les signes rassurants en direction du marché pour éviter un emballement des prix, même s'ils ne cachent pas leur inquiétude vis à vis de la progression des stocks à l'image de l'Iran qui a appelé à faire attention à la surproduction. Le 23 mai dernier ,l'Arabie Saoudite a réaffirmé sa disposition à augmenter sa production pour répondre à la demande mondiale de pétrole quelques jours après des déclarations sur l'éventualité d'une baisse de la production envisagée par l'Opep vu l'augmentation des stocks.Le président en exercice de l'Opep le ministre koweitien Cheikh Ahmad El Fahd El Sabah avait aussi atténué ses propos en déclarant qu'un prix entre 40 et 45 dollars arrangeait les pays producteurs et que l'Opep n'aurait pas besoin de réduire sa production si la demande mondiale de pétrole se maintient.Cet avis est partagé par la ministre algérien de l'énergie qui a déclaré mardi à Alger qu'il était important que l'Opep maintienne sa production au niveau actuel pour répondre à la demande actuelle et pour augmenter les stocks afin de répondre à la très forte demande qui s'annonce pour le 4eme trimestre de l'année et éviter une pénurie de brut."Je pense que réduire la production ne fera qu'augmenter les prix durant les 3eme et 4eme trimestre du fait qu'il y aura une demande importante dont il est attendu qu'il est impossible de satisfaire." déclaré le ministre en ajoutant que qu' "il est très important de pouvoir stocker suffisamment de pétrole pour pouvoir répondre à cette demande". Toutefois le ministre a estimé que le sujet des stocks était important.Si plusieurs observateurs s'attendent à ce que l'Opep maintienne son plafond actuel de production la question des stocks sera examinée avec attention pour éviter un retournement du marché.Plusieurs responsables de l'Organisation ont déjà lancé des signaux en considérant qu'un baril à 40 dollars arrangerait producteurs et consommateurs.Mais avec les données actuelles ,le marché va vivre une deuxième semestre assez particulier avec une focalisation sur la production saoudienne qui doit augmenter pour éviter une pénurie.