Avec la récente nomination du docteur Yahia Guidoum à la tête du département de la jeunesse et des sports, ils sont désormais six ministres originaires de Constantine à siéger dans le gouvernement Ouyahia : trois issus des rangs du FLN, à savoir Boudjemaâ Haïchour, chargé de la Poste et des Technologies de l'information, Abdelaziz Ziari, ministre chargé des Relations avec le Parlement et Abderrachid Boukerzaza, maintenu à son poste de délégué à la ville, deux autres a priori sans appartenance politique, Abdelmalek Sellal, à qui revient la mission de gérer les ressources en eau et Souad Bendjaballah suppléant Haroubia au département de l'enseignement supérieur, et un RNDiste, le docteur Guidoum en l'occurrence. Une armada d'officiels « haut placés » qui n'a pas manqué de faire naître un certain espoir chez les habitants de l'antique Cirta qui estiment que les enfants de la ville sont mieux placés que quiconque pour être plus à l'écoute de leurs préoccupations afin de mieux prendre en charge une ville extrêmement fragilisée à tous les niveaux. Une ville clochardisée malgré des programmes urbanistiques de grande ampleur, telles les deux nouvelles mégacités Ali Mendjeli et Massinissa, tant la déliquescence gangrène tous les secteurs névralgiques, à commencer par celui qui dépend de l'ex-ministre de la Communication. A Constantine, les programmes de téléphonie fixe sont, en effet, en phase de latence et rien ne semble avoir été fait pour venir à bout des centaines de demandes de raccordement habituellement déposées au niveau des agences Actel, surtout celles régissant les nouvelles concentrations urbaines. Boudjemaâ Haïchour arrivera-t-il à insuffler une nouvelle dynamique à son secteur, lequel à l'état actuel servira certainement les affaires d'Egypt Télecom et d'OTA, vivement intéressés par le marché de téléphonie fixe en Algérie ? Les Constantinois attendent également beaucoup du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, et espèrent que les 500 milliards de centimes dégagés pour le renouvellement du réseau AEP du chef-lieu de la wilaya et de quatre autres communes serviront à mettre fin aux interminables « coupures d'eau estivales ». A ce titre, on parle avec insistance du lancement, vers la fin de ce mois, des travaux de réfection du réseau lesquels ont été confiés à un consortium franco-chinois. En attendant, la ville de Constantine continue à comptabiliser ses nombreuses, trop nombreuses fuites d'eau à cause de la vétusté du réseau actuel et bien évidemment, toutes ces infiltrations hydriques « alimentent » le phénomène tentaculaire des glissements de terrain et détériorent la chaussée.