La loi sur les hydrocarbures est dans l'intérêt des Algériens.Il est important que l'Algérie reste compétitive dans le secteur », a indiqué, hier, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, Richard W. Erdman, dans une conférence de presse qu'il a animée au niveau de l'ambassade. Le diplomate a nié le fait que les Etats-Unis aient mis la pression sur le gouvernement algérien pour l'adoption de cette loi, qui a eu l'aval des deux chambres du Parlement au début de la session de printemps. Il n'en demeure pas moins que le nouveau texte réglementaire régissant ce secteur stratégique est très avantageux pour les investisseurs étrangers, dont de nombreuses compagnies américaines. L'ambassadeur US s'est enorgueilli du fait qu'une grande partie des exposants américains qui prendront part à la 38e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) sont issus de secteurs hors hydrocarbures. Paradoxalement, M. Erdman a cité en exemple celui qui était l'ennemi public numéro un des Etats-Unis, à savoir la Libye, pour étayer ses dires et défendre les avantages de la loi sur les hydrocarbures. Pour ce qui est de la participation américaine à la FIA, cette année, le nombre d'exposants américains sera légèrement plus important que l'exercice précédent. Ils seront 42 qui représenteront 20 catégories générales des produits et services contre 40 en 2003. Près de 14 sociétés exposeront pour la première fois. La participation américaine à la 38e FIA, plutôt insignifiante, ne reflète nullement le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. D'après le conférencier, « les Etats-Unis ont été le premier partenaire commercial de l'Algérie en 2004 ». Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint un volume de 8,5 milliards de dollars durant cette année-là. Les importations américaines en provenance de l'Algérie ont été de 7,3 milliards de dollars, enregistrant une croissance de 50% par rapport à l'exercice 2003, où elles étaient de 4,9 milliards de dollars. Quant aux exportations américaines vers l'Algérie, elles sont passées de 560 millions de dollars en 2003 à 1,1 milliard de dollars en 2004. En 2005, celles-ci devraient connaître une hausse substantielle. Rien que durant le premier trimestre 2005, une augmentation de 39% des exportations US vers l'Algérie a été constatée par rapport à la même période, l'année dernière.En matière d'investissement, M. Erdman a reconnu que les Américains ont réalisé des investissements « modestes » en Algérie. Pour lui, cette situation est imputable au fait que l'Algérie est encore méconnue au pays de l'oncle Sam. « C'est un processus qui demandera du temps. L'Algérie a connu une période difficile. Il faudra encore du temps pour que cette nouvelle actualité soit comprise par les opérateurs étrangers », a-t-il déclaré à ce propos. « Nous sommes en train de construire des relations nouvelles. Pour la première fois depuis que l'Algérie est indépendante, nous partageons la même vision politique et économique », a-t-il ajouté. Pour l'anecdote, il a rappelé qu'en 2002, seulement « une poignée d'officiels américains » étaient venus en Algérie alors qu'en 2003, ils étaient une centaine et plus de 400 en 2004. L'ambassadeur US a qualifié l'Algérie de « paradis d'opportunités ». Les échanges commerciaux de part et d'autre restent néanmoins dominés par le secteur de l'énergie. Environ 19% des approvisionnements américains de gaz sont fournis par l'Algérie. Les investissements des Américains dans les hydrocarbures seraient de l'ordre de 5 milliards de dollars.