Cette année, la Journée mondiale de l'enfance est placée sous le signe de « L'enfant et l'environnement ». A ce propos, signalons que l'environnement, qu'il soit écologique ou social, est souvent imposé par les adultes à l'enfant sans que ce dernier puisse avoir son mot à dire. Par ailleurs, bien que l'enfant dans la société soit traditionnellement désiré et choyé, il n'en demeure pas moins qu'il n'échappe pas aux secousses de toutes sortes qui ébranlent aussi bien la cellule familiale que toute la société. Ainsi, de la maison à l'école, en passant par la rue, l'enfant est exposé à toutes sortes d'agressions. Actuellement, le législateur s'intéresse à combler le vide juridique en matière de protection de l'enfant, mais en dehors des lois, c'est toute une mentalité qui est à installer pour préserver l'enfant aussi bien dans sa famille qu'à l'école, dans la mesure où il existe toujours des personnes qui croient dur comme fer aux bienfaits du châtiment corporel. Cette conviction, malheureusement, est encore répandue dans le milieu scolaire où des enseignants se livrent à des scènes qui s'apparentent à de la torture. L'enfant un inconditionnel du jeu A Aïn Defla, l'enfant qu'il soit issu du milieu rural ou urbain nécessite une prise en charge psychologique et sociale particulière, très insuffisante à l'heure actuelle, sachant qu'il est souvent entouré de personnes vulnérables en raison des années de terreur. A l'heure actuelle, il y a lieu de souligner que même le rôle du personnel psychopédagogique d'orientation scolaire est relégué au second plan et souvent l'enfant « à problèmes » ne bénéficie pas d'une prise en charge spéciale, à l'exception de certains cas. Sur un autre plan, on constate que des écoles primaires n'offrent pas un décor propice à un épanouissement certain. En effet, dans plusieurs établissements à travers la wilaya, les espaces verts sont délaissés et dans un piteux état, et les élèves se contentent d'une courette pour s'adonner à leurs jeux favoris. En ville, ce sont les décharges sauvages et les éternels chantiers de construction qui caractérisent le décor principal. Par ailleurs, ce qu'on appelle actuellement « aire de jeux » conçue dans les programmes de l'habitat est surtout destinée aux adolescents. A l'occasion, des activités sont organisées consistant en jeux de loterie, manèges, auto-tamponneuses, quant aux petits campagnards, on les initie déjà au travail de berger quand il ne sont pas exposés au risque d'une interruption de leur scolarité. En conclusion, il y a lieu de rappeler que les temps sont durs et les enfants deviennent adultes avant l'âge. Pis, dans certains cas, ce sont eux qui prennent en charge leur famille. Donc, la situation économique des foyers en chute constante empêche, dira ce père de famille, d'offrir à son enfant les conditions idéales pour une enfance sans entraves. Les enfants interrogés n'auront que le mot « jeu » aux lèvres et rêvent d'avoir, eux aussi, leur parc de loisirs à Aïn Defla, car pour eux « jouer », c'est aussi rêver et oublier le monde complexe des adultes.