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1res journées de pédagogie médicale à Batna
Les sept péchés capitaux
Publié dans El Watan le 04 - 06 - 2005

La faculté de médecine de Batna a invité, en conclave, plus d'une centaine d'enseignants universitaires de rang magistral pour débattre de la pédagogie médicale dans les institutions formatrices.
Plus de 34 communications ont été programmées trois jours durant. Des débats passionnés et passionnants, parfois houleux, où les intervenants ont, démocratiquement, débattu des problèmes inhérents à l'institution universitaire dans le domaine de la formation médicale à tous les niveaux. L'on peut, à la base du diagnostic des intervenants, résumer les débats en sept incidences. Tout d'abord, la pléthore d'étudiants dans la filière des sciences médicales ne permet pas à l'enseignant de dispenser des cours académiques dans « le but de développer chez l'étudiant le processus intellectuel », plutôt qu'une transmission ordinaire du savoir. Ensuite, les difficultés linguistiques développent chez l'étudiant le dégoût, d'où la désertion des amphithéâtres. « Cours dispensés en langue française pour des étudiants de niveau primaire. » Par ailleurs, l'indisponibilité du manuel scientifique médical, sinon sa cherté, complique davantage la tâche tant à l'étudiant futur médecin qu'à l'enseignant. Dans un autre contexte, l'étudiant empêtré dans ses propres problèmes, tels que l'hébergement, le transport, les grèves, n'arrive pas à s'intégrer sereinement dans le processus de formation. Au niveau des enseignants, il est constaté une carence, d'où la baisse de la qualité didactique et pédagogique. Cette faiblesse numérique mène inéluctablement à une substitution par trop fréquente des résidents ou/et maîtres assistants. Ce cas de figure concerne principalement les « universités de deuxième catégorie », celles de la province, à l'image de Batna, Sétif, Sidi Bel Abbès, Tlemcen. La progression du formateur relève, selon le professeur Issaâd de la faculté d'Alger, des prérogatives du doyen de la fac. Ce qui n'est pas l'avis de beaucoup de maîtres assistants qui invoquent des difficultés auprès des directeurs de thèses regroupés au niveau des universités d'Alger, de Contantine, de Annaba et d'Oran. D'ailleurs, cette problématique récurrente a failli : éclipser les discussions sur le thème des journées. La sixième incidence l'évaluation, serait quant à elle obsolète, non motivante pour l'étudiant. Les stages seraient réduits à leur plus simple expression. La réforme de 1971 serait la cause de la déshérence de l'université algérienne. Enfin, la politique générale du pays en matière de formation médicale. Un intervenant, après avoir constaté que sur 100 diplômés, 80 sont des incompétents, s'interroge sur le recrutement d'étudiants non aptes aux études médicales. « Le médecin, ajoutera un autre intervenant, doit être professionnel, communicateur et éternel étudiant. » Allusion faite à la formation médicale continue. Ce qui n'est pas le cas pour nos médecins sortants ou leurs enseignants. Au cours des débats, on aura appris que le déficit en médecins est inquiétant si l'on se réfère aux statistiques 1 praticien/931 habitants en Algérie avec cette disparité à Alger, 1 médecin pour 311 habitants et à Djelfa 1 pour 2732 habitants. Avec 10 facultés de médecine, il est intolérable, dit-on, de sacrifier la qualité au détriment de la quantité. Le professeur Bensalah, le chroniqueur du jeudi du Quotidien d'Oran, lui, aura consacré sa communication au pédagogique. « L'enseignant doit avoir quatre compétences, disciplinaires didactique, pédagogique et psychologique. » Dans leur plaidoyer, les intervenants se rejoignent pour suggérer une refonte radicale de l'enseignement supérieur. « Une loi-cadre », propose le professeur Issaâd d'Alger. Outre les nombreuses communications relatives au thème de la journée, il est utile de recommander à nos futurs médecins de consulter le site web du professeur Bousafsaf de Constantine où il offre gratuitement des enseignements à distance de l'anatomie humaine (http://boussafsafb.free.fr). Le professeur Bachtarzi de Annaba, ce vieux formateur, s'indigne dans son allocution sur la médicalisation outrancière telle l'affection de jeunes sortants, sans expérience aucune, ni formation préalable pour les postes offerts : médecin chez personnes âgées, dans le pénitencier, enfance abandonnée, etc. Retenons de l'honorable professeur cette pensée : « Les époques de transition sont ce qu'il y a de plus difficile et de moins glorieux. L'avenir nous tourmente, le passé nous retient et le présent nous échappe », y méditera qui de droit et/ou de devoir.

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