Le conflit que vit le FLN à Oran a fait réagir Chadli Benguesmia, principal animateur du Comité d'initiative et de vigilance citoyenne (CIVIC), un cadre d'action et de réflexion autour de problèmes de la ville et du citoyen. C'est justement au nom des Oranais qu'une déclaration portant sur le problème du renouvellement des structures du FLN, intitulée « Halte à l'OPA sur le FLN », a été émise. Directement dans la rue ou via les comptes rendus de presse, autant locale que nationale, la crise du FLN a, en effet, constitué l'élément central de l'actualité politique locale. « Ces dernières semaines, les citoyens oranais assistent médusés à l'émergence de vieilles rancunes qui ont tenté de saboter tout débat lors des réunions de M. Bouhara et la délégation qui l'accompagne, chargée légitimement par le bureau exécutif national, de superviser la restructuration et le renouvellement des structures du parti FLN », est-il noté en préambule. La déclaration de cet homme, qui ne s'est pas directement impliqué dans le conflit, évoque l'impartialité de M. Bouhara au parcours révolutionnaire exemplaire. Sans citer de nom, cette motion stipule également : « Il est inconcevable de laisser le champ libre à ceux qui ont non seulement ruiné tous les espoirs et illusions des militants sincères en bipolarisant le devant de la scène par les incessants règlements de compte et querelles de gueux alors que notre ville, capitale de l'Ouest où subsistent plusieurs universités et grandes écoles où d'innombrables hommes, femmes militants et sympathisants FLN de grande valeur sont marginalisés à tous les niveaux par un système clanique qui voudrait se maintenir par une tentative d'OPA sur les structures du parti (...) » Contre la pensée unique et l'article 120, M. Benguesmia suggère : « Il est grand temps de permettre à une génération d'avenir de diriger le parti vers une nouvelle voie démocratique. »