Le forum citoyen pour la défense des libertés démocratiques composé de citoyens d'Oran dont des membres du Comité d'initiative et de vigilance citoyenne (CIVIC) ainsi que des militants du MDS, du RCD et du FFS, a organisé, mercredi soir, à la salle El-Feth à Oran, une rencontre dans le but d'informer et de sensibiliser les citoyens sur la problématique des libertés individuelles et collectives. Premier à prendre la parole, M. Arab du MDS devait mettre l'accent sur la nécessité des pouvoirs publics de respecter les libertés fondamentales du citoyen. Dans ses déclarations, l'orateur n'est pas allé avec le dos de la cuillère, pointant un doigt accusateur vers le système en place. “Même si le forum a délibérément mis en veilleuse ses activités durant la campagne électorale, il n'en reste pas moins qu'à situation nouvelle, nous répondons par un état de fait nouveau en interpellant solennellement les responsables à tous les niveaux sur la violation des libertés démocratiques”. Lui succédant, le président du Comité des lycées d'Alger (CLA) a proposé une formule qui sera aussitôt adoptée par l'assistance. “Liberté, solidarité, dignité (LSD) est un leitmotiv désormais nôtre. Nous l'utiliserons à chaque fois que cela est nécessaire”, précisera Osmane Redouane. Le président du Comité des lycées d'Alger, qui a tenu à faire le déplacement à Oran, a indiqué, par ailleurs, que “la liberté démocratique est un principe inviolable qu'il faut sauvegarder à tout prix”. Quant à maître Farid Khemisti, il a rappelé en substance les promesses électoralistes de Bouteflika concernant l'élargissement des libertés démocratiques. “C'est le contraire qui s'est produit puisque nous assistons à une véritable chasse aux sorcières depuis le 8 avril”. Toujours dans le sens de ces projections, M. Kadi, membre du comité des citoyens de Béthioua et élu indépendant de cette localité, devait mettre en relief les aspérités en matière des droits de l'homme depuis l'accession de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République. “Nous subissons quotidiennement des menaces et même nos déplacements sont surveillés par la police”, a-t-il affirmé. En s'arrêtant dans le sens sur d'autres réflexions, une citoyenne de Béthioua a parlé d'Ahmed Ouyahia alors qu'il était en campagne électorale pour le compte de Bouteflika. “La police m'avait enfermée chez moi, m'interdisant de quitter mon domicile. C'est une forme de hogra caractérisée”… B. G.