C'est un homme, âgé de 44 ans, complètement bouleversé que nous avons reçu dans notre bureau samedi dernier pour nous faire part de l'abandon de son fils Ayous âgé de 5 ans gravement malade et de son incapacité de le faire admettre dans un établissement hospitalier à l'étranger, compte tenu de ses conditions sociales très modestes. Son enfant, Ali Meddah Ayous, présente une exstrophie vésicale qui est une malformation congénitale des voies urinaires. L'enfant a été opéré une première fois à l'âge de 2 ans dans un hôpital à Oran. Mais des complications sont apparues à mesure que le petit Ali grandissait pour déboucher en fin de compte sur une infection de la paroi et une mise à nu de la vessie. Son dossier médical fut alors transmis par le père pour avis auprès des spécialistes de l'hôpital Debrousse à Lyon (France). Mais la réponse du professeur Mauriquand est formelle : l'enfant présente une déhiscence de la reconstruction avec une verge épiscade qui nécessitera une nouvelle reconstruction avec ostéotomie, fermeture de la vessie et reconstruction de la verge. Le praticien de l'hôpital de Lyon signale que cela ne peut se faire qu'au prix de trois mois d'hospitalisation à l'hôpital Debrousse. Le père, Ali Tayeb, modeste employé communal qui réside à Haï Gharassa (à proximité de l'abattoir communal) atteint récemment d'une maladie chronique (le diabète) engendrée, dit-il, par les soucis que lui cause la pathologie de son fils, n'a pas les moyens financiers pour faire évacuer son enfant vers l'hôpital de Lyon. Il lance un pressant appel au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, aux autorités sanitaires centrales et à toute âme charitable susceptible de lui venir en aide pour la prise en charge du petit Ayous qui souffre le martyre.