On apprend du premier responsable du CHU qu'en l'espace d'une année, les dettes de l'établissement sont passées de 80 milliards à 110 milliards de cts. Le Pr. Attar explique que la grosse part des dettes revient à la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux), à l'Institut pasteur, à la Sonelgaz et aux PTT. Les factures du téléphone pour 2004 s'élèvent, à elles seules, à 950 millions de cts, d'où les coupures des lignes téléphoniques de tout le CHU depuis près d'un mois. Cependant, le DG reste déterminé à vouloir connaître les causes réelles ayant multiplié les dettes du CHU en si peu de temps. Le bilan des trois mois passés à la tête du CHU reste peu positif. « Limiter les dépenses et la casse, instaurer la discipline et responsabiliser les gens restent les principaux traits de ma mission pour mener le CHU à sa mission initiale, celle des soins », affirme le Pr. Attar. Concernant le nouveau bras de fer syndical , le DG explique : « Cette levée de bouclier est survenue suite à une opération d'assainissement que j'avais entamé à tous les niveaux qui relèvent des corps médical, paramédical, administratif et polyvalent. J'ai procédé à des mutations de certains travailleurs qui étaient incompétents, inefficaces et qui se donnaient même à des agissements suspects. Le 25 mai dernier, nous avons surpris l'un des agents de l'hôpital qui utilisait un petit entrepôt pour stocker la marchandise détournée de la cuisine. Cet agent a été arrêté et condamné à une année de prison et une amende. Il n'est sûrement pas l'unique responsable. Suite à ça, nous avons procédé au changement de tout le personnel travaillant au niveau de la cuisine. Ces travailleurs ont été mutés vers d'autres services. Ceci n'a pas été pour plaire à certains, d'autant plus que j'ai demandé et à plusieurs reprises, le bilan financier de l'UGTA et ceux concernant les prêts qui n'ont pas été réglés depuis des années et dont ont bénéficiés des syndicalistes. Je pense que le nombre des travailleurs présents au sit-in et dont certains ont été payés peut témoigner de l'adhésion des travailleurs à cette instance syndicale qui a perdu de sa crédibilité », conclut notre interlocuteur.