Ce sera une occasion pour les pharmaciens des structures de la santé publique de faire un état des lieux. La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) organisera, demain à l'hôtel Hilton, une journée d'étude portant sur la pharmacie hospitalière. En effet, outre l'établissement d'un dialogue permanent et régulier avec les pharmaciens des structures sanitaires publiques, cette journée, la première du genre, vise, selon le directeur général de la pharmacie centrale, M.Abdeldjilali Marmouz, «à créer un cadre de concertation et de réflexion pour cerner tous les problèmes inhérents à l'activité par l'organisation de regroupements régionaux et nationaux». M.Marmouz a, lors de la conférence de presse animée hier au siège du PCH, sis à Dar El Beïda, insisté sur l'importance que revêt cette journée du fait qu'elle permettra d'identifier les problèmes que rencontrent les pharmaciens en matière de médicaments. Le conférencier n'a pas manqué de noter que le budget réservé au secteur du médicament par le ministère de la Santé est de 14 milliards de dinars, une autre enveloppe de 8 milliards est destinée à la pharmacie centrale hospitalière. Contrairement à ce qu'on prétend dans les hôpitaux quant à la pénurie en matière de médicament, le directeur général de PCH a affirmé que «tous les secteurs sanitaires sont approvisionnés que ce soit dans la capitale ou à l'intérieur du pays et aucun hôpital ne souffre d'un quelconque manque de médicament». Il est de même pour le centre Pierre et Marie Curie qui est, à en croire le DG de PCH, alimenté à 100%, notamment en ce qui concerne des produits anticancéreux. Concernant la cherté de certaines marques de médicaments ne figurant pas dans la nomenclature des produits pharmaceutiques, M.Marmouz a indiqué qu'une cellule d'urgence sera bientôt mise sur pied et ce, suite à l'arrêté ministériel qui a été signé dans ce sens. Dans la même optique, et en vue de revoir à la baisse les tarifs de médicaments, deux accords de coopération ont été signés entre l'Algérie et la société saoudienne Tabuk et américaine Tyco. Concernant l'accord passé avec la société Tabuk, il consiste en la construction d'une usine pour la production des pilules et des injectables, le délai de réalisation est de 18 mois. L'Algérie, selon le directeur général de PCH, aura 25 % de part dans cette coopération. Les médicaments produits par cette usine qui sera installée à Mahelma, dans la commune de Zéralda, permettront de répondre à la demande du marché national et international en matière d'injectables. Il est à noter enfin que la journée qu'organisera demain le PCH sera une occasion pour les pharmaciens des structures de la santé publique de faire un état des lieux de la situation des produits pharmaceutiques.