Le journaliste Mohsen Abdelmoumen a entamé, hier, dans l'enceinte de la maison de la presse Tahar Djaout, une grève de la faim. Le mouvement que notre confrère entend mener « indéfiniment » intervient à la suite d'un litige avec son ancien employeur, en l'occurrence Alger républicain. « J'ai décidé de ne plus m'alimenter parce que le journal qui m'a employé pendant deux ans et demi m'a licencié pour des raisons qu'il juge économiques. Pis, il n'a pas daigné m'accorder les indemnités inhérentes à une telle mesure », explique-t-il. Selon le gréviste, une procédure introduite auprès de l'Inspection du travail n'a abouti à aucun résultat. Contactée, la direction du journal rejette en bloc les propos du journaliste gréviste. « M. Abdelmoumen est en absence irrégulière depuis le 8 mai 2005. Nous l'avons, en vain, enjoint de rejoindre son poste par courrier », rétorque l'administrateur du titre, tenant à nous montrer deux mises en demeure adressées au journaliste. Affalé sur une couverture dans l'allée centrale de la maison de la presse, Mohsen Abdelmoumen ne se nourrissait que d'eau et de sucre. Les confrères étaient nombreux à lui exprimer leurs marques de sympathie tout en le dissuadant à poursuivre son mouvement.