Avec le lancement, le 1er juin dernier, de la saison estivale, les habitants du quartier populeux de Bab El Oued et ses environs peuvent se prévaloir d'avoir deux magnifiques plages avec en sus toutes les commodités indispensables pour un excellent accueil des estivants. Il s'agit d'El Kettani (ex-Padovani) et Rmila, les deux seules plages que compte cette commune, dont l'accès est gratuit. Elles font aussi partie des 42 plages autorisées à la baignade, par un arrêté du wali d'Alger, réparties sur 13 communes balnéaires. Lors d'une tournée effectuée lundi dernier, nous avons constaté que les deux plages ont connu un nouveau look. Elles commencent déjà à connaître l'influence des estivants, essentiellement des enfants en compagnie de leurs parents. Une bonne ambiance y règne. Pas loin que la dernière saison estivale, les deux plages, pour rappel, étaient dans un état désolant à tous points de vue. La baignade y était très dangereuse à cause de la pollution de la mer, de l'état de dégradation des lieux (gravats, ordures, puanteurs...) et de l'absence de sécurité. Les jeunes défavorisés de ce quartier et ceux de la Casbah notamment étaient obligés de s'y rendre faute de pouvoir gagner les localités environnantes à l'exemple de Sidi Fredj, Staouéli ou Zéralda. Cette année, par contre, ces jeunes et même leurs familles peuvent descendre à El Kettani et à Rmila en toute quiétude. Les deux plages sont réaménagées, organisées et sécurisées. Cela permettra, en outre, de désengorger un peu les autres plages qui connaissent une grande affluence à chaque saison estivale. Pour accueillir les estivants venus avec leur véhicule, un parking est mis à leur disposition. Situé à l'entrée principale qui donne sur les deux plages et constitué de deux étages (sous-sol), cet espace pour le stationnement gardé, d'une capacité de 400 places, est mis à leur disposition pour un ticket de 25 da. Par ailleurs, plusieurs esplanades sont construites le long du bord des deux plages allant de la rue Mariam Abderrahmane, tout en haut, longeant l'avenue colonel Abderrahmane Mira et descendant jusqu'à la station Ferhani de transport urbain. Sur ces esplanades, des bancs en bois sont disposés de manière à offrir une vue sur la mer. A notre passage, tous ces bancs étaient occupés. Les familles, surtout les femmes, sont nombreuses à contempler la mer et à discuter, profitant de ce de temps de loisir. De plus, hormis quelques palmiers plantés çà et là, le restant de l'espace des esplanades qui connaissent encore des travaux est libre. Selon un agent de sécurité, ces espaces seront réservés à des prestataires, sans préciser toutefois leur nature. Pour le moment, les lieux ne sont pas envahis par les vendeurs à la sauvette. Ces grandes places donnent sur l'avenue Mira par d'interminables escaliers. Chose nouvelle : des passages plats ont été réservés, sur ces mêmes escaliers, aux handicapés moteurs. Au niveau de ces plages, plusieurs commodités ont été mises à la disposition des estivants à leur grand bonheur. En effet, des bacs à ordures verts appartenant à l'Epic Netcom sont visibles dans presque tous les coins des deux plages. D'ailleurs, le rivage et les esplanades sont propres, pour le moment. Des toilettes (hommes/femmes) construites en bois ont été installées. A côté, des douches à l'air libre sont destinées à la gent masculine. Non loin de là, les vestiaires sont ouverts aux estivants pour leur permettre de se changer. Un espace vide devrait être, selon un agent de sécurité, transformé dans les meilleurs délais en stades de hand et de basket-ball. Concernant la sécurité et le bien-être des estivants, un agent rencontré sur les lieux avoue que « tout va mieux pour le moment ». La police et la protection civile y ont élu domicile du côté de la plage El Kettani, au niveau de la piscine. Cette dernière a ouvert, hier, ses portes aux estivants. Des agents de sécurité, en tenue blanche, sillonnent les deux plages de bout en bout tout en parlant avec les agents. Toutes les conditions, à quelques exceptions près, sont réunies pour réussir la saison estivale de cette année. Les deux plages, El Kettani et Rmila, sont à préserver.