El Kettani (ex-Padovani) et R'mila, les deux plages que compte la commune de Bab El Oued, n'ont rien perdu de leur charme depuis leur réouverture aux estivants en juin 2005. L'an dernier déjà, leur réaménagement a fait date. Les deux plages ont été fermées depuis plusieurs années. Elles étaient dans un état désolant en tous points : baignade très dangereuse, dégradation des lieux et absence de sécurité. Une situation qui a obligé les habitants de Bab El Oued et de La Casbah à se rendre à des plages environnantes. Le réaménagement, l'organisation et la sécurisation des ces plages a été donc une véritable bouffée d'oxygène. Un fait nouveau cette année : les deux plages sont assemblées. Désormais, il est possible de passer d'une plage à l'autre sans quitter le rivage. Des travaux ont été engagés pour stabiliser les rochers à l'aide de grandes quantités de sable. Le mythe de Padovani des Français et de R'mila des Arabes est donc fini. Les deux plages connaissent durant les fins de semaine de véritables ruées. Il est difficile d'avoir une « bonne » place pour installer sa famille. Une ambiance de fête s'est installée, jeudi dernier, avec la présence de vieilles, d'hommes et surtout d'enfants. A chacun son loisir : les enfants nagent et les parents se contentent de les surveiller. D'autres estivants préfèrent lire le journal, jouer aux échecs ou aux dominos. D'autres encore choisissent l'aventure : plusieurs enfants s'introduisent dans les grandes buses qui dégageaient, avant 2005, les eaux usées dans la mer et restées ouvertes. La piscine, située au bout de la plage El Kettani, du côté de l'Amirauté, est presque désertée. C'est que l'accès revient à 30 DA la personne. On trouve que les tarifs sont élevés. Pourtant d'autres structures semblables, à l'exemple de celle du 1er Mai (Sidi M'hamed), affichent des tarifs beaucoup plus « élevés » tout en connaissant une forte affluence. A côté de la piscine, un espace vide devrait accueillir un projet d'un terrain de basket-ball, qui n'arrive toujours pas à se concrétiser. A Bab El Oued, ce n'est pas seulement l'accès à la piscine qui est devenu payant. Outre la réservation au parking, d'une capacité d'accueil de 400 voitures, l'accès aux toilettes et aux « vestiaires », aménagés en bois dans les deux plages, l'est tout autant. Pour se soulager ou se changer, il faut payer 10 da. L'agent chargé de la gestion de ses structures a du mal à faire payer, sans tickets, ses clients. Résultat : les estivants se retirent dans des coins pour pouvoir se changer ou se soulager. De quoi indisposer les présents. Ce n'est pas tout puisque les déchets sont jetés un peu partout, en dépit de l'existence de plusieurs bacs à ordures. Il reste cependant que les douches sont encore d'accès libre. Les esplanades donnant sur l'avenue colonel Abderrahmane Mira et descendant jusqu'à la station Ferhani de transport urbain ne sont toujours pas exploitées.