Rien de nouveau concernant les 10 centres de vacances demeurés fermés depuis 1992 sur le littoral de la wilaya qui s'étend sur 120 kilomètres. Cette année encore, ils n'ouvriront pas leurs portes pour les jeunes, malgré les mises en demeure des autorités locales, une carence qui s'apparente à un abandon pur et simple qui dure depuis 13 ans. L'argument sécuritaire évoqué à l'époque ne tient plus la route, dans la mesure où la région a retrouvé une réelle accalmie depuis plusieurs années. Il doit y avoir certainement d'autres raisons liées aux problèmes que vivent les entreprises publiques en charge de ces biens. Ces centres de vacances appartiennent, faut-il le rappeler, à des organismes et entreprises étatiques tels que la Douane, la Sonatrach, l'ECDE, l'EPRC, la CNAS, l'ENEMEDI, l'ENPC, l'ECO, l'ENIR et la SNVI. Certains ont leurs sièges à Chlef, d'autres sont basés en dehors de la wilaya. Ils sont implantés à Boucheral, à l'est de Ténès, sur le littoral ouest et à Beni Haoua, à la limite avec Tipaza. Leur état est jugé catastrophique en raison des dégradations continues auxquelles ils sont exposés au vu et au su de tout le monde. Le dossier a été examiné lors de la récente session de l'APW et l'une des recommandations prises consistait à affecter la gestion de ce patrimoine aux communes concernées dans le cas où les anciens propriétaires continuent à faire la sourde oreille et à observer une indifférence générale à l'égard de leurs structures. Pour l'heure, seuls trois centres fonctionnent dans la région, en l'occurrence celui des P et T et les camps de jeunes et de loisirs gérés par la DJS à Ténès. Tous trois pourront recevoir, cette année, jusqu'à 1 850 enfants de Chlef, de Tiaret et d'autres wilayas, selon le chargé des colonies de vacances au niveau de la direction de la jeunesse et des sports. Le même responsable nous apprend, par ailleurs, qu'une opération d'envergure a été initiée par la DJS au profit des enfants démunis de l'ensemble des communes de la wilaya. Elle portera sur des séjours en bord de mer à compter du 1er juillet. Néanmoins, la mise en œuvre de cette importante action reste largement tributaire de la subvention des pouvoirs publics qui tarde à être débloquée.