Pour cause d'insécurité, le littoral de la wilaya, qui s'étend sur 120 km, a été longtemps déserté par les organisateurs de centres de vacances. Les sites d'accueil sont situés pour la plupart en milieu forestier et en dehors des sièges des communes. Beaucoup d'entre eux ont été abandonnés pour une longue période, voire jeté aux oubliettes, par leurs organismes respectifs. Ils ont subi toutes sortes de dégradation et d'actes de sabotage. Certains demeurent toujours fermés et ne semblent pas près de reprendre de sitôt leurs activités. D'autres, en revanche, ont pu rouvrir leurs portes après avoir subi des travaux de rénovation et de réhabilitation. Ces derniers ont été confiés aux collectivités locales pour leur exploitation pendant les vacances d'été. Il s'agit essentiellement de camps de toile qui sont au nombre de onze répartis sur les côtes est et ouest, et pouvant accueillir jusqu'à 3400 personnes par session. D'après un responsable de la direction du tourisme, ces infrastructures suscitent un intérêt croissant d'utilisateurs locaux et d'autres régions du pays. Parmi eux, l'on citera Sonatrach, la Cnas, le ministère de la Solidarité nationale, l'agence de voyages Dounia Safer de Blida et des opérateurs privés. Ceux-ci, d'après notre source, ont déjà entamé l'exploitation des espaces en question en organisant des séjours au profit de familles venant de tous les coins du territoire national. Les bénéficiaires semblent profiter pleinement de ces moments de détente au milieu d'un paysage féerique où la nature côtoie la grande bleue, tout le long du littoral qui est resté à l'état vierge. En fait, c'est la première fois, depuis plusieurs années, que le lieu est réoccupé par des centaines de citoyens en quête de fraîcheur et de repos, loin de la fournaise des grandes villes et des difficultés de la vie quotidienne. Cependant, pour ce qui est des centres de vacances pour enfants, la reprise reste plutôt timide puisque seules trois structures ont pu rouvrir leurs portes à Ténès. Ils accueillent 600 enfants venus de Chlef, d'Alger et de Tiaret, et en sont à leur deuxième session. Le reste des installations, éparpillées à travers les villes côtières, demeure malheureusement inoccupé et ne semble faire l'objet d'aucune attention particulière des services concernés. Il est vrai qu'elles nécessitent une vaste opération de réfection et de réparation, mais cela ne peut constituer un facteur de blocage éternel, qui pénalise lourdement les enfants démunis, désireux profiter, eux aussi, des bienfaits de la mer.