En prévision de la prochaine rentrée 2005-2006 et, par voie de conséquence, de l'afflux massif des nouveaux étudiants en quête d'hébergement, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) engage, par le biais de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU), une vaste opération de réhabilitation des résidences universitaires. Une opération d'envergure qui concerne des cités universitaires situées dans les régions du centre, de l'est et de l'ouest du pays. L'ONOU a donc décidé de mettre le paquet pour satisfaire, voire anticiper, les doléances ininterrompues des étudiants qui montent au créneau à chaque rentrée universitaire pour dénoncer, notamment, les mauvaises conditions d'hébergement. Une grogne très souvent exploitée pour faire de la surenchère et exercer des pressions sur l'administration universitaire par certaines organisations estudiantines, l'UGEL en particulier. Exprimant en effet à chaque nouvelle rentrée universitaire leur mécontentement au sujet de l'absence de lits, d'équipements, d'hygiène et de sécurité au sein des cités universitaires, les étudiants multiplient les menaces de grève et les sit-in et perturbent immanquablement le planning des cours pédagogiques. Et c'est généralement « les mauvaises conditions de vie » au sein des résidences universitaires qui viennent en tête des revendications estudiantines. Partant, les responsables de l'ONOU ont pris, cette fois-ci, les devants en mettant au point un programme de réhabilitation visant une soixantaine de cités universitaires à l'échelle nationale, dont celles de Garidi, Beni Messous et Bouzaréah, à Alger, Boukhalfa 1 et 2 à Tizi Ouzou, El Hadaïk, à Skikda, 19 Mai 56, Sidi Amar, à Annaba, Aïcha Oum El Mouminine, à Constantine, Haï El Badr et Soufi M'naouar, à Oran, les 1000 Lits garçons, à Béchar, et Ahmed Medeghri, à Saïda. Outre les travaux de réhabilitation des établissements concernés, les responsables de l'ONOU prévoient également l'installation de bâches à eau et la réfection de l'installation électrique générale, de la plomberie, du chauffage, du VRD, de la peinture ainsi que des clôtures. La cité Aïcha Oum El Mouminine de Constantine devrait, pour sa part, bénéficier d'un renforcement de la clôture d'autant que celle qui existe a démontré son inefficacité à assurer la sécurité des pensionnaires de la cité universitaire.