Au 10, rue Mohamed Azzouzi, cohabitent chacune dans une pièce de 3 m2, donc exiguë et ankylosante, neuf familles dans un immeuble de style colonial. Selon Rachid Terniche, « la bâtisse est un centre de transit ouvert en 1999 par le président de l'apc avec la ferme promesse d'un relogement imminent. Or, nous sommes à notre septième année, et nous ne voyons rien venir. Au contraire, notre situation va de mal en pis parce que la bâtisse menace de s'écrouler d'un jour à l'autre. » La bâtisse ou ce qu'il reste d'un R+2 et terrasse était auparavant scellée suite au déménagement de ses occupants avant qu'elle ne soit rouverte sur ordre du P/APC de La Casbah pour accueillir ces malheureux. Il ne reste plus grand-chose de la cage d'escalier qui s'est effondrée il y a trois ans. Les conditions d'hygiène sont effrayantes et la queue au niveau des toilettes collectives accentue un peu plus la tension. Les eaux usées s'infiltrent de partout et ramollissent davantage la structure de la masure.