Bouguerra Soltani, président du MSP, souhaite qu'il y ait des listes communes, au moins dans certaines régions du pays, lors des prochaines élections locales. Invité, jeudi 6 juin, à l'émission « Qanaâte » (convictions) de la Chaîne I de la Radio algérienne, M. Soltani, qui vient d'intégrer le gouvernement d'Ahmed Ouyahia en tant que ministre d'Etat, trouve qu'il est possible d'aller vers des listes communes entre les trois formations composant l'Alliance dans certaines communes dont les tendances sont connues de tous. Pour rappel, Abdelaziz Belkhadem a écarté cette option pour les prochaines élections locales prévues en 2007, arguant qu'il faudrait d'abord étudier la tendance partisane dominante dans chaque région. Selon M. Belkhadem, cette opération nécessitera au moins trois ans pour être concrétisée. Mais M. Soltani semble s'obstiner à mettre en œuvre ce projet au plus vite possible. Affirmant l'engagement de son parti à participer aux élections partielles en Kabylie, comme cela a été décidé au sein de l'Alliance, le président du MSP trouve l'entrée des deux autres partis membres de cette coalition en précampagne des élections de 2007 comme « une dynamique partisane normale » qui n'est pas en contradiction avec la charte de l'Alliance signée le 16 février 2004. Il voit cela plutôt comme un signe de l'attachement de membre à « son identité politique qu'il aimerait renforcer par le biais des urnes ». Il a souligné, au passage, que les élections partielles auront lieu lors de la rentrée sociale, tout en expliquant que si l'Alliance a accepté de participer à ces élections, c'est uniquement dans le souci de l'intérêt public. Il a rappelé ainsi le rejet de son parti, au lendemain des élections locales d'octobre 2002, des résultats « insignifiants » enregistrés dans cette région. Il a attesté que son parti est hors crise et qu'il est prêt à toute échéance électorale. Parlant du poids politique des partis politiques, M. Soltani s'est déclaré pour la dissolution des formations n'arrivant pas à enregistrer un score supérieur à 5%, tout en se rappelant que son parti avait déjà enregistré un score plus bas lors des premières élections locales de l'Algérie pluraliste en 1990. Sur le registre de l'amnistie générale, M. Soltani dira que les conditions de la réussite de ce projet sont réunies. Réaffirmant que le référendum se déroulera avant la fin de l'année, le chef du MSP rejette l'idée selon laquelle un tel projet nécessite plus de temps et un large débat pour en finir définitivement avec les séquelles de la « décennie noire ». Selon lui, le référendum ne sera pas sur « un oui ou un non » pour l'amnistie générale. Mais la question sera formulée autrement.