Pronostic n Abou Djerra Soltani prévoit un taux de participation supérieur à 50% lors des prochaines élections et mise, pour son parti, sur 10% des APC. De passage, hier, à l'émission «Fi El-Wadjiha» de la Chaîne I de la Radio nationale, le premier responsable du Mouvement pour la société pour la paix (MSP) a longuement évoqué la question des élections locales. Soltani a affirmé prévoir, lors de ce rendez-vous, un taux de participation supérieur à celui des législatives qui était de 36%. Les raisons, selon lui, se résument autour du fait que «ces élections concernent directement les affaires du citoyen». Le chef du parti prévoit une participation globale dépassant les 50%. Ce taux de participation se fera à trois niveaux, explique-t-il. «Les APC rurales enregistreront un fort taux, les petites villes un taux moyen, et les grandes agglomérations telles que Alger, Oran, Constantine un taux faible.» Au sujet du rejet par l'administration de certaines candidatures considérées comme étant des menaces pour l'ordre public, M. Soltani a dit que son mouvement «n'a pas reçu de réponse de l'administration sur la définition du concept de menace pour l'ordre public», tout en s'interrogeant si «une infraction au code de la route constitue une menace de cet ordre». Pour ce qui est de la candidature de militants du parti dissous sur les listes MSP, M. Soltani a affirmé que leur nombre «ne dépasse pas 16 candidats». Pour le bilan du mandat qui tire à sa fin, Soltani dit noter avec satisfaction que les 38 communes gérées par des élus issus de sa formation n'ont pas eu de véritables problèmes avec la justice, signalant qu'uniquement deux localités ont connu quelques dysfonctionnements. C'est ce qui fait dire au chef de file du MSP que cette donne va encore attirer d'autres APC environnantes à voter pour le parti. A la question qui est devenue ces derniers jours un sujet de préoccupation pour les responsables et qui concerne les jeunes et les phénomènes des harragas et kamikazes, Soltani estime que deux principales questions doivent attirer l'attention des responsables. Primo, la confiance qui doit être rétablie entre la classe dirigeante et les jeunes, et secundo, celle d'un dialogue franc avec cette partie de la société. S'agissant de la coordination entre les partis de l'Alliance présidentielle, notamment au cours de ces élections, M. Soltani a soutenu que «l'année en cours sera, non pas une année d'alliance, mais une année de compétition», qualifiant néanmoins les critiques entre les parties de l'alliance d'«efforts politiques qui engagent chaque partie et ne portent aucun préjudice à ce qui a été convenu entre les parties de l'alliance».