«Ceux qui ont travaillé au parti dissous pendant qu'il était agréé, on doit les défendre, les aider à intégrer la vie politique», a déclaré Soltani. A l'approche des élections locales, une fièvre semble s'emparer de l'ensemble des partis de l'Alliance. «L'année 2007 sera une année de concurrence, pas d'Alliance», a déclaré hier, Bouguerra Soltani, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP), sur les ondes de la Radio algérienne, à l'émission «Fi El Ouajiha». S'exprimant sur l'Alliance présidentielle, M.Soltani réaffirme les points sur lesquels les partis formant ce groupe se sont mis d'accord. Il s'agit de veiller à l'application du programme du président de la République. L'Alliance se porte bien, selon Soltani. Il reste la course vers les locales. «Chaque parti doit défendre sa position», ajoute-t-il. Pour le cas des dossiers rejetés par l'administration lors de la confection des listes de candidatures, le responsable du MSP n'a pas caché son mécontentement. Et concernant le prétexte avancé par les autorités, à savoir que des noms ont été supprimés en raison du danger qu'ils représentent sur l'ordre public, «nous avons demandé officiellement au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales de s'expliquer sur l'affaire de la menace sur l'ordre public», a affirmé la même source. Sur la question de l'intégration des membres de l'ex-FIS dans les listes de candidatures, le MSP a affirmé que 16 de ces derniers ont gagné le parti. Ce qui ne pose pas de problème à Bouguerra Soltani, qui dit que «ceux qui travaillaient au parti dissous pendant qu'il était agréé, on doit les défendre, les aider à intégrer la vie politique» et qu'il ne «faut pas mettre tout le monde dans le même panier». En parlant de la Commission de surveillance des élections, qui est chargée de veiller à ce que l'échéance se passe dans de bonnes conditions, Soltani n'a pas beaucoup d'espoir. «Le problème réside dans les centres de vote, où les chefs de ces derniers fraudent», argumente-t-il. La commission doit assurer sa tâche dans la neutralité. Comme objectif pour le rendez-vous du 29 novembre prochain, le MSP a mis en ligne de mire, l'objectif de 150 communes à atteindre, soit un taux de 10% du butin. Néanmoins, interrogé sur le taux de participation, il affirme que «les craintes ne sont pas à écarter, surtout dans les grandes villes comme Alger, Oran et Annaba, où le citoyen n'a pas été pris en charge». Mais dans les régions les moins peuplées, où tout simplement les petites communautés où le candidat et l'électeur se connaissent, ce facteur pourra aider à atteindre un taux de participation que Bouguerra Soltani a fixé à un peu plus de 50%. Revenant sur la nouvelle gestion des communes, le premier responsable du MSP, a réitéré son point de vue, celui de donner plus de prérogatives au maire et de mettre à sa disposition un cadre juridique lui permettant de mener à bien son mandat.