L'Amicale algérienne pour la solidarité de la jeunesse, une association créée en 1995, en pleine décennie noire, à l'initiative de pas moins de 18 ministres de l'époque, pour mobiliser les jeunes par des actions de solidarité, vient de se propulser aux devants de la scène à l'occasion d'un réunion régionale organisée par les membres actifs du bureau de Mostaganem. Une rencontre à laquelle prendront part des délégués venus de Saïda, Tiaret, Relizane et Aïn Témouchent. Le conclave qui se tiendra au niveau de la permanence du député redresseur Med Bouteldja, selon Ouahab Abdelkader, le coordinateur régional, serait le prélude à la tenue du congrès qui devrait confirmer, selon ses dires, le retrait de confiance au président de l'association. Jeu de coulisses En effet, selon les déclarations de ce patriote de Relizane, le bureau national de l'Amicale aurait déjà avalisé, à une écrasante majorité, le retrait de confiance, et ce depuis décembre 2004. Questionné sur le retour sur la scène de cette association, notre interlocuteur soutiendra que l'objectif principal, nonobstant l'organisation d'une colonie de vacances durant l'été, serait de s'imposer comme partie prenante dans les prochaines échéances politiques. Ce qui devrait se traduire concrètement par la mobilisation des troupes en vue de faire campagne pour la réconciliation nationale et son corollaire l'amnistie générale. Une perspective que notre interlocuteur dira soutenir d'autant que lui-même affirmera avoir été victime du terrorisme, ce qui l'aura incité à organiser la première manifestation pour dénoncer l'attentat terroriste du 1er novembre 1994 au cimetière de Sidi Ali. Attentat qui fera 7 victimes dont une majorité de scouts qui prenaient part à la levée des couleurs devant la tombe de Benabdelmalek Ramdane. Toutefois, notre interlocuteur éludera la question relative aux contours que prendra la concorde nationale et l'amnistie. L'exemple ... Quant à la formule adoptée en Afrique du Sud sous la houlette de Nelson Mandéla et de Desmond Tutu, qui aura le privilège de manager la fameuse commission Vérité et Réconciliation -dont la création, en 1993, aura contribué à épargner un bain de sang à l'Afrique du Sud- le coordinateur régional avouera sa totale méconnaissance de cette œuvre qui fera par ailleurs autorité à travers le monde. Ce qui ne l'empêchera pas de vilipender la venue d'une délégation d'Amnesty International dont la composante serait, de son point de vue, « suspecte en raison de l'implication de l'Angleterre en Irak et du passé nazi de l'Allemagne. » Toutefois, il dira son alignement sur le programme présidentiel tout en soulignant que les requérants à l'amnistie doivent faire preuve de retenue et éviter de parader de manière ostentatoire. Cependant, ce regain d'intérêt pour l'action politique intervient à un moment où le président de la CNAG vient de jeter l'éponge et que l'Union nationale des zaouïas d'Algérie (UNZA), que préside le Dr Chaalal, se prépare à engager un véritable débat sur la réconciliation nationale en faisant appel à des personnalités, à l'image d'Ahmed Ben Bella qui aurait donné son accord pour présider une commission nationale, à la seule condition qu'elle soit une émanation de l'UNZA.