Photo : Riad Par Karima Mokrani L'Amicale algérienne de solidarité juvénile (AASJ) appelle à la création d'un regroupement associatif en vue d'être «le porte-parole» d'une jeunesse en mal de repères. Son représentant, Yacine Mechti, invité hier au forum d'El Moudjahid, assure de «la noblesse» de l'objectif tracé pour cette nouvelle organisation. «Notre action n'est pas politique […] Nous ne sommes manipulés par personne […] Notre grand souhait est de pouvoir contribuer à porter les doléances des jeunes aux plus hautes autorités de l'Etat et aider à leur trouver les bonnes solutions», soutient-il avec insistance. «Cela fait près de cinq ans que nous appelons à la création de cette organisation. Nous avons encore les documents qui attestent cela», affirme-t-il. Le représentant de l'AASJ n'a cessé durant son intervention de parler de moyens qui devraient leur être attribués par l'Etat pour la mise en œuvre de leurs actions futures, évoquant l'UNJA (Union nationale de la jeunesse algérienne) avec «ses grands bâtiments». «Nous avons besoin de moyens pour pouvoir réaliser nos actions. Les pouvoirs publics doivent nous aider dans ce sens […] Pourquoi donner autant de moyens à l'UNJA et ignorer les autres», demande-t-il. Une demande somme toute légitime pour permettre à tout mouvement associatif de se réaliser. Faudrait-il toutefois attendre les moyens de l'Etat pour faire renaître l'esprit de solidarité et de volontariat chez les citoyens d'un même immeuble ? D'un même quartier ?... Le travail au sein du mouvement associatif n'est-il pas avant tout un travail de militant ? Pour toute action du genre, il faut qu'il y ait une réelle volonté citoyenne de changer les choses. La réorganisation du mouvement associatif est d'abord une question de mentalités. L'incapacité de nombreuses associations à mobiliser les citoyens autour de leurs programmes malgré les subventions et autres aides dont elles bénéficient témoigne du malaise qui couve en leur sein.