Le départ de la délégation algérienne aux Jeux méditerranéens d'Almeria 2005 a été précédé par un mécontentement de la part de nombreuses fédérations et que le mouvement sportif national pouvait faire facilement l'économie. Retirer, en dernière minute, des disciplines préalablement inscrites au programme des compétitions des JM 2005 a suscité beaucoup de commentaires. La décision a surpris bon nombre d'observateurs qui n'arrivent pas encore à saisir les (vrais) mobiles de cette démarche. Un bras de fer MJS-COA semble être engagé sur cet épineux problème de retrait. Dans une première réaction à cette décision, Amar Addadi, président du Comité international des JM 2005, affirme : « L'Algérie va incontestablement battre le record de retraits tardifs après le tirage au sort en sports collectifs. » Jeudi, dans les couloirs du COA, en marge de la conférence de presse de Mohamed Meridja, des voix évoquaient « un coup de poignard porté dans le dos du COA et une peau de banane glissée sous les pieds de Amar Addadi ». Le ministère de la Jeunesse et des Sports avait édicté des règles qui définissaient les critères de participation à ces jeux du bassin méditerranéen, à savoir l'excellence, le sport féminin et les jeunes talents. Les fédérations qui s'étaient inscrites avaient répondu favorablement à ces trois critères. Le Comité olympique algérien (COA) a pris en charge le travail préparatoire, les réunions bilatérales avec les fédérations. Tout a basculé à la veille du départ pour Almeria, puisque le MJS est entré en jeu en évoquant le critère d'excellence pour justifier un tant soit peu sa décision de réduire le nombre de participants algériens. Kamel Guemmar, directeur des sports au MJS, a beau dire qu'« il n'y a aucune mauvaise intention de nuire à quiconque dans notre démarche », il n'est pas suivi. Un membre d'une fédération, exclu en dernière minute, soupire : « C'est toujours la même histoire qu'on nous chante. Que signifie le critère d'excellence lorsqu'on maintient des disciplines comme le tir aux armes sportives, l'aviron, les boules, le tennis, le football, l'haltérophilie, la natation... qui ne vont rien ramener. » « C'est une rengaine qu'on connaît fort bien ! » conclut-il. Amar Addadi enfonce le clou en soulignant dans une déclaration, dont El Watan a une copie : « Je ne suis pas contre le principe du retrait, à la limite cela relève de l'exercice de souveraineté. Par contre, il est inconcevable que cela intervienne après le tirage au sort. C'est un manque de respect envers nos amis espagnols organisateurs des jeux, envers le CIJM, envers les autres CNO méditerannéens, enfin envers nos athlètes... Une telle décision, intervenant une semaine à peine avant la compétition, relève du simple bricolage. »