Un point de presse sera tenu aujourd'hui au siège de la direction générale du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) au cours duquel le Pr Attar aura à se prononcer sa décision finale concernant la poursuite de ses fonctions en sa qualité de premier responsable de cet établissement. La démission, une éventualité qu'il a fortement posée jeudi dernier, suite à une montée de tension assez forte avec le ministre de la Santé en tournée d'inspection au CHUO, l'ayant conduit à se retirer laissant le président du conseil scientifique poursuivre la visite guidée de l'établissement. Rappelons que la prise de bec entre les deux responsables, en l'occurrence Ammar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et le Pr Attar, DG du CHUO, avait pour origine la présence de déchets hospitaliers débordant de la poubelle d'une unité de soins du service des urgences infantiles. Le DG a trouvé « intolérable les remarques et le ton accusateur et injustifiable utilisé par le ministre à son encontre ». Nommé, il y a tout juste trois mois à la tête de l'une des plus grandes et plus anciennes structures hospitalières du pays, le Pr Attar, médecin-chef du service d'urologie, est le premier professionnel du secteur de la santé d'Oran, plus exactement du CHU, à occuper ce poste. Un poste connu pour son instabilité, qualifié par tous de « siège éjectable », vu le nombre impressionnant de directeurs et de gestionnaires qui se sont succédé à ce poste et dont l'endurance n'a jamais dépassé la barre fatidique des six mois. Pour rappel, au lendemain de son intronisation au poste de directeur général, le Pr Attar avait pour mission d'assainir la situation générale du CHUO, instaurer l'ordre et la discipline, mais surtout permettre un accès équitable et juste aux soins à tous les malades.