Le ras-le-bol. » C'est en ces termes que le secrétaire général de la section syndicale de la Société d'études techniques et d'architecture (Seta) de Jijel, Youcef Lamri, nous a résumé le sentiment des travailleurs en grève depuis le 22 mai dernier après un préavis de grève de quinze jours. Devant le blocage de la situation, les grévistes ont informé par courrier le président du directoire SGP à Annaba que vu « l'inquiétante dégradation de notre situation sociale, financière et, par voie de conséquence, alimentaire, devant l'inertie du Pdg », ce dernier est désormais interdit d'accès au bureau pour, écrivent-ils, « mettre un terme à ses agissements néfastes ». Cette décision des grévistes a été appliquée hier, à 9h, quand le Pdg s'est vu refuser l'accès à son bureau. Selon des grévistes, le Pdg est revenu peu avant midi en compagnie d'un huissier de justice pour constater les faits. Les travailleurs grévistes de la Seta, sans salaire depuis huit mois, soutiennent qu'après quarante-huit jours d'attente sans réponse depuis l'éclatement du conflit, ils sont arrivés au point de non-retour. Nous avons tenté d'entrer en contact avec Abdelwaheb Ferkhi, le Pdg de la Seta, qui aurait, selon des syndicalistes, déposé sa démission, mais sans résultat.