Organisé durant la célébration récente de la Journée mondiale de l'environnement par l'Association de la protection de la nature et de l'environnement (APNE) Cirta, un sondage ayant ciblé 1368 personnes réparties entre élèves, étudiants et citoyens des deux sexes et des différentes tranches d'âge a donné des résultats qui reflètent au mieux l'état déplorable de l'environnement dans la ville de Constantine. Premier constat, l'absence des espaces verts, jugés très insuffisants, a été révélée par 96 % des sondés qui estiment aussi que le tourisme demeure inexistant dans une ville disposant malgré tout d'atouts naturels impressionnants, mais fortement inexploités. Ces mêmes citoyens croient que la diversité biologique est dégradée (87,71% des cas), la propreté absente (88,71% des cas), les lois sur l'environnement non appliquées (97 % des cas) alors que le reboisement est presque absent (64% des cas). Parmi les régions de la ville qui stagnent en tête de liste des lieux les plus dégradés, celle de Djebel Ouahch semble être « élue » à l'unanimité, et ce, malgré l'existence d'un parc naturel de loisirs qui fait figure d'espace fantôme. En sus des dépotoirs et des décharges publiques qui continuent de récolter des mauvaises notes, la plupart des sondés ont émis des jugements très sévères sur les usines, les carrières et les rivières polluées à un degré alarmant, sans pour autant omettre de tirer la sonnette d'alarme sur le délabrement du réseau routier, la vétusté des conduites d'alimentation en eau potable, ainsi que la multiplication des constructions anarchiques et la présence chronique des animaux de la ferme en milieu urbain. Cependant, une bonne partie des questionnés estime que le sens environnemental commence à évoluer chez les citoyens grâce à une animation qui se développe d'une manière remarquable au fil des années, notamment au niveau des établissements scolaires et des maisons de jeunes, même si l'activité des associations a toujours péché par manque d'efficacité, selon toujours les personnes sondées.