Les responsables des trois agences prévues par la loi sur l'électricité et la distribution du gaz par canalisations ainsi que par la loi minière ont présenté leurs structures, hier au siège de Sonatrach, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et des responsables des entreprises du secteur. Nadjib Othman, président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG) a longuement expliqué la manière dont est organisée la commission et ses missions. La commission, qui a été installée le 24 janvier dernier par le chef du gouvernement, a déjà commencé à activer. La principale mission de la CREG consiste notamment à établir les prévisions de la demande et la programmation des investissements, à donner les autorisations et les concessions, à garantir l'accès aux réseaux et aux marchés, à veiller à la qualité des services et l'application de la réglementation, à procéder au contrôle technique et environnemental, à déterminer la tarification et la rémunération des opérateurs, à protéger les consommateurs et organiser la conciliation et l'arbitrage en cas de conflit. Entre autres missions, la CREG détermine les tarifs comme elle assure la gestion de la Caisse de l'électricité et du gaz par la péréquation des tarifs et procède au contrôle de la comptabilité des entreprises. Elle est composée de 5 principales structures : économie, qualité et contrôle, autorisations et service public, administration et finances et communication. Après les dernières augmentations, une période transitoire de deux ans a été décidée afin de permettre à la CREG de se doter des outils comme les systèmes d'information qui doivent aider à la prise de décision et pour avoir une visibilité. Parmi les causes qui justifient une hausse des tarifs, le président de la CREG a cité le taux d'inflation et les investissements. Il faut signaler que les textes fixent un délai minimum d'un an entre chaque augmentation des tarifs. Mohamed Mouloud Bendali, président de l'Agence nationale de la géologie et du contrôle minier (ANGCM), a exposé les principales missions de l'agence qui sont relatives à la mise en place du service géologique national, la surveillance administrative et technique des exploitations minières souterraines et à ciel ouvert et des chantiers de recherche minière. Depuis son installation le 24 janvier dernier, l'agence a lancé un programme de travaux d'infrastructures géologiques qui a été élaboré et confié à l'ORGM. Concernant la surveillance administrative et technique des activités minières, l'agence, selon son président, a formé le premier groupe d'ingénieurs chargés de la police des mines qui seraient déjà en mission dans certaines wilayas. Abdelkader Benyoub, président de l'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM), a présenté un bilan assez prometteur depuis le lancement des avis d'appel d'offres en juillet 2001. Il a tout d'abord annoncé que le cadastre sera prêt en septembre. Ainsi selon ce bilan, 8200 emplois ont été créés grâce aux concessions données, près de 120 milliards de dinars ont été investis, près de 300 millions de dinars ont été investis en exploration essentiellement par le secteur privé. Sur les 1900 demandes traitées, 266 ont été rejetées par les wilayas, 1076 nouveaux titres miniers donnés dont 440 d'exploitation et 540 d'exploration (140 ont été transformés en titres d'exploitation). Sur 15 adjudications, 303 titres miniers d'exploitation ont été donnés ainsi que 95 titres miniers d'exploration. Près de 938 millions de dinars ont été versés au Trésor. Pour le ministre de l'Energie et concernant la loi de juillet 2001, le plus important est qu'il y a des promoteurs algériens qui investissent dans le domaine des mines. Avant, c'était l'Etat qui dépensait alors que maintenant l'Etat fait des recettes, a-t-il estimé. Grâce à cette loi, l'Etat a pu engranger 10 millions de dollars de recettes et il y a eu 8000 emplois créés pour des investissements de 30 milliards de dinars.