La librairie Média-plus s'est distinguée par un nouvel après-midi vente-dédicace, surtout que cet espace de culture a ouvert ses portes cette fois-ci à une figure de proue de la révolution algérienne et acteur actif de la vie politique de l'Algérie post-indépendante. L'invité, Abderezak Bouhara, est venu dédicacer son second livre paru aux éditions ANEP et intitulé Du Djebel aux rizières : A propos des résistances. Une séance de dédicace très amicale et une occasion pour M. Bouhara de retrouver d'anciens compagnons de lutte, mais aussi des amis d'enfance. A propos de son livre et des motivations personnelles qui l'ont poussé à l'écrire, il dira : « J'ai voulu apporter un témoignage personnel sur trois révolutions qui se sont déroulées dans des espaces et temps différents et auxquelles j'ai été un témoin direct. La révolution algérienne en tant qu'ancien combattant. La guerre de Suez en tant que commandant des forces algériennes envoyées en Egypte et finalement la révolution vietnamienne en tant qu'ambassadeur d'Algérie. » C'est ainsi que le livre en question est partagé en trois chapitres, une partie traitant de la révolution algérienne, mais surtout de certains événements qui ont suivi l'indépendance : « révoltes, conflits de direction au sein de l'Etat et de l'armée... ». Le moudjahid évoque cette partie peu glorieuse de notre histoire sans ambages. La deuxième partie verra l'auteur s'intéresser à la participation algérienne au front de Suez, tout en décortiquant l'armée égyptienne, les secrets de sa réussite par le passé et les raisons de son échec surtout en 1967. L'auteur expliquera, dans ce cas précis, que contrairement aux révolutions algérienne et vietnamienne, la « révolution » égyptienne s'est faite sans soutien populaire. « On ne pouvait douter de son inéluctable échec. Il existait une crise de confiance et le Raïs avait peur d'armer son peuple, c'était son plus grand tort », nous dira-t-il à la fin. Pour terminer, Bouhara nous révélera qu'un troisième livre est actuellement en chantier, dont le sujet n'est autre que le FLN, et de préciser : « Mon FLN ! »