Je constate, ces derniers temps à Ouadhias, l'apparition de l'hépatite virale, de la l'asthme bronchique et des allergies, dont les raisons sont directement liées à la pollution, provoquée par la prolifération des décharges sauvages », alerte un médecin exerçant dans la localité depuis plusieurs années. Le médecin qui déplore la présence des ordures à proximité de la polyclinique de la ville souligne aussi « le retour des maladies, dites des mains sales et qui ont touché beaucoup d'enfants durant la période allant du mois d'octobre au mois d'avril ». Selon lui, le manque d'eau dans la région a fortement collaboré à la multiplication de ces pathologies. Le wali de Tizi Ouzou, qui s'est déplacé dans la localité la semaine dernière, a été interpellé par les représentants des comités de village au sujet de ces tonnes d'ordures qui sont jetées à proximité des établissements de santé, des écoles et aux abords des principaux accès qui mènent vers les villages de quatre communes des Ouadhias. Lors de cette rencontre, les différents intervenants ont expliqué que « l'incinération de ces tonnes d'ordures ménagères et des autres déchets provoque d'énormes désagréments aux citoyens, surtout en cette période estivale ». Pour régler ce problème, la proposition de création d'une décharge intercommunale, répondant aux normes, a été formulée par certains présents à la rencontre. Mais la difficulté de trouver un terrain adéquat par les autorités locales bloque le projet. Le chef de daïra explique que « devant l'opposition des citoyens qui refusent l'installation d'une décharge réglementée sur le territoire de leur commune, nous ne pouvons rien faire ». Le directeur de wilaya à l'environnement a rappelé que l'idée de créer cette décharge remonte au milieu des années 1990 et que pour les mêmes raisons le projet en question demeure toujours à la traîne. Quant au wali, il a invité les habitants de la région à mieux s'organiser pour s'entendre avec l'ensemble des responsables locaux à trouver une solution définitive à ce problème sans causer le moindre désagrément ni à la nature ni aux citoyens.