En lui demandant de parler de sa fille, la maman d'Amal commença d'abord par dire : « Les interviews, c'est pas mon truc ». Elle ne se lancera d'ailleurs que lorsqu'elle verra sa fille quitter le salon, malgré la grande complicité qui les lie. Rassurée elle parle comme parlent toutes les mères. Avec douceur et beaucoup de tendresse : « Que pourrais-je dire à propos d'Amal ? D'abord, elle nous a donné beaucoup de bonheur et elle nous en donne tout le temps. » Ensuite, elle énumérera avec désinvolture les qualités de sa fille. Cela pour Amal l'enfant ; pour l'artiste, la maman dit : « Je ne porte aucun préjugé. Elle a fait ce métier en devenant adulte car, quand elle était jeune, je m'étais opposé à son désir de faire le conservatoire de Skikda. Aujourd'hui, j'ai quelques remords à ce sujet bien que les données aient changé. » En lui demandant s'il lui arrive de voir en sa fille beaucoup plus l'artiste que l'enfant, elle répond : « Oui, c'est évident parce qu'elle a toujours été attirée par la chose artistique et ce dès son jeune âge. Elle a ça dans l'âme. » Et de nous apprendre d'autres facettes cachées d'Amal. « Elle fait de la peinture. Oui, elle s'essaie à l'abstrait et elle est aussi poétesse. Qu'elle soit chanteuse n'est qu'une continuité. Je sais qu'elle aurait été malheureuse si elle n'avait pas fait ce chemin. » Ne pouvant apparemment pas s'empêcher de cacher ses émotions, Amal réapparaît pour s'engouffrer dans les bras maternels de sa maman. Une longue accolade s'ensuivit au son des brises marines.