RESUME : Mayssa est bouleversée par ce que lui a appris Lydia. Les camarades de Hamid sont persuadés que ce dernier a été empoisonné chez elle et le racontent partout. Elle les trouve injustement méchants. Elle pense à partir chez elle seule mais Adel et Nadia viennent. Elle n'ose pas les renvoyer… Mayssa ne déride pas durant tout le voyage. Adel a beau raconté des anecdotes et des blagues, la seule à rester sensible à son humour est Nadia. Ces derniers n'ont pas osé l'interroger sur la cause de sa mauvaise humeur. - Elle a certainement passé une nuit blanche, dit Nadia à Adel. Quand elle se sera reposée, elle retrouvera son sourire. Mayssa a effectivement passé une nuit blanche. La suspicion des camarades de Hamid a réussi à troubler sa vie si paisible auparavant. Elle a passé la nuit à réfléchir, rien n'explique pourquoi ils tiennent tant à ce que leurs commérages soient sus de tous. Elle se demande comment sa mère réagira quand elle lui apprendra la nouvelle. Elle sera contrainte à le lui dire vu qu'elle est l'unique personne à qui elle peut se confier. Sa mère devinera tout de suite que cela ne va pas. Dès qu'elle leur ouvre, elle écarquille les yeux. Mais avant de s'occuper d'elle, elle accueille chaleureusement sa nièce et Adel. Elle les installe dans le salon puis rejoint sa fille, à la cuisine. Mayssa est livide. Elle a envie de pleurer. - Tu t'es querellée avec eux ? l'interroge Rabiha. Qu'est-ce qui ne va pas ? - Des rumeurs, maman, répond la jeune fille. Il se dit des choses sur moi. C'est horrible, tu ne peux imaginer à quel point. - Mais qui oserait te faire ça ? Tu es un ange. Ma fille chérie, tu ne devrais pas te ronger les sangs, à cause de rumeurs. - Je ne peux pas être insensible, réplique Mayssa. Ils croient que Hamid a été empoisonné chez nous. - Il est encore malade ? Il ne s'est pas encore remis ? - D'après eux, il n'a pas de grandes chances de s'en sortir, poursuit Mayssa. J'ai de la peine pour lui. Personne ne me croit. On me regarde comme si j'étais une criminelle ! C'est horrible. Elle éclate en sanglots et Rabiha tente de la réconforter. Elle lui demande de se ressaisir. - Tu oublies nos invités, lui dit-elle. Allez, va te rafraîchir. Je vais leur apporter de la limonade. Après ce long trajet, ils doivent avoir soif. Mayssa voudrait parler plus longtemps avec elle mais elle lui tourne déjà le dos, comme pour mettre fin à la conversation. Elle la regarde prendre le plateau où elle a préparé la bouteille de limonade et des verres. Rabiha a un sourire pour elle avant de se rendre au salon. Le bruit d'une conversation engagée lui parvient. Mayssa ne les rejoint pas tout de suite. Elle prend la peine de se rincer le visage et après être sûre que ses yeux sont secs, elle retourne à la cuisine. Elle jette un coup d'œil, aux contenus des marmites et du plat en argile. Sa mère a préparé du couscous. La viande de mouton est accompagnée de légumes. Tout est prêt. Lorsqu'elle les rejoint, sa mère et Nadia échangent des nouvelles de la famille. - D'après maman, personne n'ose te fréquenter. Elle n'a pas voulu me dire pourquoi, dit Nadia. Dommage. - En effet. Mais on peut se retrouver à l'avenir, réplique Rabiha avant de changer de sujet en s'adressant à Adel. Et toi, mon garçon, que fais tu dans la vie ? La réponse de Adel semble la satisfaire. Elle l'interroge sur tout. Mayssa est dans l'embarras. Elle trouve que sa mère exagère en posant des questions indiscrètes. Nadia devient pâle quand sa mère demande s'il est un ami ou plus, pour celle-ci. (à suivre) A. K.