Le ministère de la Jeunesse et des Sports a saisi les directions de la jeunesse et des sports (DJS), leur enjoignant de surseoir à la tenue des assemblées générales ordinaires et extraordinaires des associations sportives (clubs) et des structures sportives (ligues et fédérations) jusqu'à la présentation, par celles-ci, du bilan financier approuvé par le commissaire aux comptes. Jusqu'à l'année dernière, les clubs étaient sommés d'informer la DJS du jour, de l'horaire et du lieu de la tenue de l'assemblée générale. Cette année, la tutelle a décidé de conditionner la tenue de l'assemblée générale à l'étude préalable du bilan financier par le responsable du service concerné de la DJS. Si le commis de l'Etat décèle une quelconque anomalie dans le bilan, l'assemblée générale ne se tiendra pas, et cela entraînera automatiquement l'ouverture d'une enquête sur les comptes du club. A priori, les pouvoirs publics semblent décidés à mener jusqu'au bout une opération d'assainissement jugée nécessaire par de nombreux observateurs. A cet effet, notre source indique que toutes les assemblées générales tenues ces derniers jours sont considérées nulles et non avenues. Elles devront être refaites conformément aux décisions arrêtées par la tutelle. A partir de cet été, les clubs vont être soumis à un contrôle financier rigoureux. Le chapitre subventions bénéficiera d'une attention particulière de la part des services de la DJS. Plus aucun président de club n'aura « l'opportunité » de s'en aller sans rendre de comptes à qui de droit et particulièrement sur l'utilisation des deniers publics. Nul doute que cette mesure va automatiquement provoquer des retards dans le calendrier habituel (juin-juillet) des assemblées générales. L'USM Annaba a été le premier club à subir cette décision, alors que le CS Constantine a pu tenir son assemblée générale durant la même semaine sans que l'interdit lui soit signifié.