L'OPGI qui avait la charge d'intervenir sur le bâti traditionnel s'occupera désormais du type de bâti colonial et les projets de restauration du bâti traditionnel de La Casbah échoient, depuis 8 mois, à l'Ofares qui a acquis une certaine expérience, principalement à Oran où il a intervenu, et ce, en sa qualité d'organisme chargé de la désignation des maîtres d'œuvre dans la réhabilitation de certaines bâtisses. Ainsi, concernant la réhabilitation des vieilles demeures du secteur de La Casbah, qui relève de la zone 8, sa tâche consiste à désigner sur la base d'un cahier des charges l'entrepreneur qualifié. « Nous avons un programme de restauration qui concerne 192 douérate et jusqu'à ce jour, nous dit Farid Aouedj, le responsable de l'Ofares, une vingtaine de bâtisses traditionnelles ont été réceptionnées en attendant la livraison prochaine de vingt autres ». Les demeures inscrites dans le programme pour la restauration sont celles que le CTC a enregistrées dans les catégories orange 3 et 4 suite au séisme du 21 mai 2003 qui a ébranlé le centre du pays. « Ces bâtisses sont vétustes et nécessitent notamment une étanchéité et un confortement au niveau de la structure porteuse », explique le responsable de l'unité Ofares du secteur Casbah. Et de rappeler : « Nous ne pouvons aller vite en besogne, car outre les dernières intempéries, qui ont ralenti les travaux et le nouveau plan de circulation des véhicules gros tonnage qui ne sont autorisés à rallier le chantier qu'au-delà de 19h, il existe un problème que nous rencontrons, celui de l'évacuation temporaire de certaines familles, auquel nous faisons face, car ce n'est pas évident de lancer un chantier alors que les locataires occupent les lieux. Aussi le retard que nous accusons est dû parfois à la mobilisation de l'enveloppe financière qui doit être approuvée par la wilaya sur la base d'expertise technique, car certaines douérate requièrent chacune entre 3 et 4 millions de dinars (... ) » « Mais dans l'ensemble, se ravise-t-il, les travaux se poursuivent dans d'assez bonnes conditions ». A notre question relative à la qualification requise exigée des entreprises dans ce type de restauration, notre interlocuteur assure qu'aussi bien les bureaux d'études que les entrepreneurs ont acquis une expérience. « Ils sont à jour avec les techniques appropriées pour ce type de bâti traditionnel et notre organisme les suit de près sur la base du cahier des charges auquel ils sont tenus de se conformer », rassure-t-il en guise de conclusion.