Thème n La protection de la Casbah et la prise en charge de ses habitants ont été au centre du débat organisé, hier, mercredi, par la radio El-Bahdja dans le cadre de son forum hebdomadaire. Les habitants de la Casbah bénéficieront de 515 logements sociaux et participatifs dans le cadre d'un nouveau programme de relogement, a annoncé d'emblée le président de l'Assemblée populaire communale (APC) de la Casbah, Mohammed Ztili. Et de préciser que pour les 100 logements sociaux inclus dans ce programme, «les listes des bénéficiaires ont été clôturées et les enquêtes sont en cours». Quelque 1 700 dossiers sur les 2 336 présentés ont été retenus par la commission dégagée à cet effet, ajoutera l'édile communal tout en signalant que les 415 logements participatifs de ce programme seront érigés à Draria (305) et Aïn Bénian (110). S'agissant de l'opération de réfection du parc immobilier de la commune estimé à 1 523 bâtisses, M. Ztili fera remarquer qu'elle a été confrontée à des difficultés : «Après le séisme du 21 mai 2003, les services techniques de la commune ont dressé une liste exhaustive des bâtisses sinistrées, qu'ils ont adressée au CTC afin de dépêcher des agents sur place», mais ce dernier «a décidé d'orienter tous ses agents vers la région de Boumerdès, ce qui a retardé les opérations de contrôle et de réfection qui devaient être lancées à la Casbah», expliquera-t-il. Toujours est-il que sur les 500 bâtisses contrôlées par le CTC, 321 ont été rénovées par l'Opgi , alors que l'Ofares «s'est chargé de la réhabilitation de 192 bâtisses traditionnelles, dont 76 ont été réceptionnées», poursuivra-t-il. Pour l'invité de la radio El-Bahdja, la réhabilitation et la protection de la Casbah ne sont pas l'affaire de l'APC et des pouvoirs publics seulement. Les citoyens doivent y contribuer, dira-t-il tout en mettant l'accent sur la nécessité de mettre en place une cellule représentant le mouvement associatif, le ministère de la Culture, les archéologues et les experts en matériaux de construction «pour mener, rapidement et convenablement les opérations de réfection, tout en préservant la particularité des constructions de la commune». Intervenant lors de ce débat, la présidente de l'association Sauvons la Casbah, Houria Bouhired, ne prendra pas de gants pour dénoncer les retards pris dans la restauration de la vieille cité qui, selon elle, constitue un véritable danger pour ses habitants. «On ne peut entamer les travaux de restauration de la Casbah sans évacuer ses habitants», dira-t-elle à ce propos non sans signaler que l'Unesco dégage pourtant, chaque année, une enveloppe budgétaire pour l'entretien de la cité et ce, depuis sa classification patrimoine mondial en 1992.