La coordination de la wilaya de Skikda de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) vient juste d'être installée (mars 2005). Cela ne l'a pas empêchée pour autant d'afficher ses ambitions, puisque, en l'espace de quatre mois, elle a réussi déjà à réaliser deux projets d'artisanat au profit de deux jeunes, dont un handicapé. Le coordinateur de l'Angem interprète cet « acquis » par l'aide et le suivi accordés localement au dispositif du microcrédit. « Nous nous devons de souligner que la coordination de la wilaya de Skikda n'a été réellement opérationnelle qu'en juin dernier. Date à laquelle nous avons bénéficié d'un siège sis à Merj Eddib. C'est surtout l'accompagnement direct et les orientations du wali ainsi que l'aide apportée par le centre d'information de la jeunesse et du sport de Skikda qui nous ont consolidés dans notre désir de donner un nouveau souffle au dispositif. » Une déclaration qui semble chercher à rompre avec la mauvaise image qui a, de tout temps, collé au dispositif du microcrédit à Skikda et qui a fini par décourager des milliers de postulants. A titre de rappel au 31 décembre 2002, le nombre de dossiers qui étaient en souffrance à Skikda s'élevait à 1500 demandes. On n'avait à cette période où le dispositif était géré par les Agences de développement (ADS) consolidé 140 projets. Au sujet du devenir de ces dossiers, le coordinateur de l'Angem de la wilaya de Skikda tiendra à préciser : « Nous faisons appel, à travers vous, à tous les anciens postulants de se manifester en se rapprochant de la coordination pour d'éventuelles relances de leurs projets ». Au sujet des formalités que la coordination compte entreprendre afin d'intéresser les jeunes et les moins jeunes (le dispositif étant ouvert aux chômeurs âgés de 19 à 60 ans), le coordinateur de Skikda relèvera plusieurs approches : « Actuellement, nous nous attelons à vulgariser le dispositif par un travail de proximité axé surtout autour du milieu rural. A cet effet, nous avons déjà installé quatre cellules d'accompagnement de daïras et nous devons installer quatre autres très prochainement. Ces cellules sont chargées de réceptionner les dossiers et de faire un travail de vulgarisation. » En évoquant l'éternel problème des lenteurs bancaires qui ont de tout temps constitué une entrave de taille devant la réalisation de projets similaires, le coordinateur soulignera qu'« une convention nous lie à deux banques. Et pour éviter aux porteurs de projet les méandres bureaucratiques propres à tout crédit bancaire, nous avons décidé d'être les seuls interlocuteurs des banques. Le postulant n'aura même pas à se présenter aux banques et il appartient à l'Angem de suivre le dossier et de le défendre ». Quant aux problèmes de qualification et d'aptitude, on apprend que la coordination de la wilaya de Skikda a opté pour une démarche, une première au niveau national, afin de venir à bout d'une entrave administrative qui risque de minimiser les chances de milliers de postulants. Le coordinateur explique : « Le microcrédit, plafonné à 400 000 DA, reste un dispositif destiné à une large population. Il exige par ailleurs dans ses règles de justifier une qualification ou/et une aptitude. Or, il se trouve que les postulants sont souvent incapables de justifier un savoir-faire certain par un document. Nous avons convenu à cet effet avec la direction de la formation professionnelle de la wilaya de Skikda de nous permettre, à travers ses centres et ses instituts, de tester tout postulant dans différentes filières et de lui octroyer un certificat d'aptitude dans le cas d'une confirmation de ces mêmes aptitudes. » En dernier lieu, le coordinateur de la wilaya de Skikda fera part d'un engouement certain de la population : « A ce jour et en l'espace de deux mois seulement, nous avons déjà reçu plus de 700 citoyens venus s'enquérir des modalités du dispositif. Nous comptons multiplier nos efforts de vulgarisation et nous avons tracé un programme de vulgarisation destiné à toutes les promotions sortantes de la formation professionnelle. »