L'Oued Mekerra, malgré la panoplie de mesures prises pour l'assainir, continue de faire des mécontents. Cette fois, c'est du coté de la localité de Sidi Lahcèn où le cours d'eau, desséché et transformé en une véritable décharge à ciel ouvert, attise les appréhensions des riverains qui, depuis le début de l'été, vivent dans la tourmente. En effet, les habitants de l'ex-quartier de l'abattoir (rue Bousemha Mohamed) de Sidi Lahcen n'arrivent pas à comprendre l'attitude laxiste des pouvoirs publics face, estiment-ils, à un problème de santé publique. Ils estiment, eux qui habitent à quelques mètres des berges de l'Oued, que les risques de maladies voire d'épidémies encourus en cette période estivale sont importants. « Le déversement des eaux usées d'une partie de la ville, fait qu'on n'arrive même pas à ouvrir les fenêtres. La nuit c'est la calvaire avec la chaleur qu'il fait », s'inquiète un ancien cadre d'une entreprise publique qui dit avoir interpellé, à maintes reprises, les responsables locaux. Selon lui, le curage et le re-calibrage de l'Oued, réalisé l'année passée, n'a servi à rien, puisque aucune mesure d'accompagnement, visant à protéger durablement le cours d'eau, n'a été prise. « On continue à jeter les gravats et autres déchets sans que personne ne lève le petit doigt, d'ici quelque mois l'Oued redeviendra avec ses odeurs nauséabondes », s'accordent à dire des riverains.