C'est par l'entrecroisement d'épées et de boucliers qui se succédèrent en harmonie avec les rythmes des tambours, orgueilleusement exécutés par les danseurs de la troupe Idraj d'Illizi, que s'est ouverte, avant-hier au Théâtre de verdure de Sidi Bel Abbès, la rencontre internationale de danses populaires. Cette manifestation est dédiée à la mémoire de Othmane Bali, décédé récemment dans les inondations qui ont frappé Djanet. Des groupes folkloriques des quatre coins du pays, ainsi que quatre troupes étrangères : Maroc, France, Niger et Grèce, étaient au rendez-vous, dimanche soir, pour une première prestation joignant musique et raffinement, et pour certains, une déconcertante simplicité d'exécution et d'enchaînement corporel. La plupart des troupes participantes se produiront durant toute la période du festival dans divers espaces aménagés pour la circonstance, notamment sur l'esplanade centrale du 1er Novembre (ex-Carnot), où fantasias et galas musicaux sont également programmés. La cérémonie d'ouverture, précédée d'une parade des troupes participantes en costumes traditionnels à travers le boulevard de la République, a drainé un public nombreux. Le public au tempérament festif du Théâtre de verdure a incontestablement donné une prime de gaieté aux lieux. D'ailleurs, les organisateurs, quelque peu dépassés, ne s'attendaient sûrement pas à une si grande affluence, qui témoigne de l'intérêt que portent bon nombre de personnes aux arts populaires. Le Mouvement artistique et culturel de Sidi Bel Abbès (MAC), créé au mois de décembre 2004, a pris en main l'organisation de ce festival, en coordination avec la direction de la culture et l'APC de Sidi Bel Abbès.