Le bureau de wilaya du Cnapest à Béjaïa réagi vivement aux propos du secrétaire général du ministère de l'Education, développés la semaine dernière lors d'une conférence de presse. Dans l'évaluation des résultats du bac, le représentant de la tutelle avait en effet pointé le doigt du côté des enseignants « dont les mouvements de grève se répercutent négativement sur le rendement des élèves ». Le commentaire de M. Khaldi dresse le constat de « 40 jours de grève à Béjaïa ». Ce qui a fait sortir de leurs gonds les animateurs de l'organisation syndicale locale, pour lesquels il n'y a pas eu autant de jours d'arrêt de travail. Selon les termes de la déclaration qui nous est parvenue, la sortie du représentant du ministère de l'Education « n'est qu'une tentative vaine de détourner l'attention sur l'échec de la gestion prônée par la tutelle (...) ». Bien plus, on y voit la volonté de « jeter le discrédit sur le Cnapest en lui endossant la responsabilité de la catastrophe ». Il y a lieu de signaler en effet que cette année, la wilaya de Béjaïa se retrouve en pole position par rapport aux autres wilayas du pays concernant les résultats du bac, avec un taux de moins de 26 % de réussite. Selon les membres du bureau de wilaya du syndicat non agréé, il faut chercher ailleurs les causes de l'importance du tauxd'échec. Il s'agirait en substance, selon la déclaration, de voir du côté des sujets proposés et du déroulement des corrections. Le diagnostic est étayé d'exemples d'incohérences. L'autre cause relevée a trait au manque de correcteurs dans certaines matières, ce qui se serait traduit par une pression sur les enseignants.