Le moins que l'on puisse dire de la distribution des 546 logements sociaux participatifs, effectuée hier, c'est qu'elle s'est déroulée sans le moindre incident. Interrogé, Ali Malki, chef de la daïra de Biskra, qui a supervisé cette opération de A à Z, a indiqué à la presse que contrairement aux précédentes distributions, la commission a, dès le début, donné, en quelque sorte, du temps au temps pour éplucher sérieusement et dans la transparence les 18 039 dossiers que lui a fait parvenir l'APC de Biskra.« Nous avons commencé dans une première étape par refuser 4600 dossiers », ajoutera le chef de daïra. Sur les causes de ce rejet, Ali Mazlki précisera que la plupart de ces dossiers étaient incomplets. Des pièces importantes manquaient et souvent le dossier ne comportait en tout et pour tout qu'une simple demande manuscrite adressée au P/APC. La seconde étape du travail de la commission a consisté à enquêter auprès de l'OPGI, de l'agence foncière de la CNL, du cadastre, de la conservation foncière, des services du Domaine et ceux du registre du commerce ; bref auprès de tous les services concernés pour débusquer les fausses déclarations sur le patrimoine du demandeur et de sa situation professionnelle. Il ressort de cette enquête que 2515 demandeurs ont déjà bénéficié soit de logement, soit de lot de terrain à bâtir. « Lorsqu'on a soustrait des 18 000 dossiers de départ ces deux tranches d'indus demandeurs, il ne nous reste environ que 10 926 à passer au crible », expliquera le chef de daïra à El Watan. En ce qui concerne les emplois et les revenus déclarés par les demandeurs de logements sociaux, un examen approfondi révélera que le nombre des fausses déclarations dépasse les 3500. Bien sûr, ces dossiers ont été écartés eux aussi. Cependant, il n'est pas exclu que leurs détenteurs pourraient faire l'objet de poursuites judiciaires pour faux et usage de faux.