Lounis Aït Menguellat donnera, dimanche soir au théâtre de verdure « Hasni Chekroune », un unique concert de musique au grand bonheur de ses admirateurs qui se comptent par milliers dans la capitale de l'ouest du pays. Grand moment de retrouvailles entre le public et ce « maquisard de la chanson » dont le dernier gala en date, à Oran, remonte à l'année 2000. Après sa participation au dernier festival de Timgad et les différents galas qu'il a animés à Tizi-Ouzou, Alger et Tipasa, c'est « El-Bahia » qui aura l'illustre honneur d'accueillir le chanteur, un des prestigieux noms de la chanson algérienne. Aït Menguellat qui se définit comme « un poète plus qu'un chanteur » a marqué par son style et ses textes la chanson d'expression berbérophone. Après une carrière de trois décennies ayant des chansons anthologiques comme « Ami »(Mon fils), « Thivrathine » (Les lettres), « El khouf » (la peur), « Tamourthiw » (Mon pays), « Amusnaw » (Le savant), le chanteur a été un témoin de toutes les évolutions qu'a connues le pays, exprimant par le verbe ses angoisses, ses appréhensions, ses préoccupations et ses aspirations à de lendemains meilleurs. Victime d'une campagne de dénigrement, après son apparition dans un meeting de Bouteflika à Tizi-Ouzou, Aït Menguellat a décidé de se retirer du monde de la chanson, non sans laisser un album dans lequel il fait son autocritique et répond à ses détracteurs à travers deux titres significatifs « Dhiriyi » (je suis mauvais) et « Adhiniguagh » (Je m'exile). Ses dernières sorties sur scène semblent annoncer un changement d'attitude du chanteur, au grand bonheur de ses fans.