A l'issue du concert donné vendredi soir au Casif de Sidi Fredj, le célèbre reggaeman Jimmy Cliff s'est prêté amicalement et humainement aux questions-réponses des journalistes, notamment ceux d'El Watan. Quel est votre sentiment premier avec ce come-back en Algérie après 21 ans d'absence ? Le public algérien est grandiose et merveilleux. J'aime cet esprit qui y règne. Les Algériens ont vraiment apprécié. Je suis heureux d'être ici. Cela faisait longtemps que je voulais revenir en Algérie. Je suis vraiment heureux de voir que l'Algérie est en train d'avancer. Ce soir, quand j'ai interprété des chansons comme Vietnam et People, les Algériens ont bien réagi et répondu. Ils ont une conscience sociale et politique pour une vie meilleure. Aussi, j'encourage ce paisible et positif mouvement. Vous demeurez un cliffhanger (alpiniste) des causes nobles à travers le monde... Concernant les causes humanitaires, oh, oui ! Je continue d'aller plus haut (rires). Vous grimpez toujours... Oui, absolument ! Je continue de grimper. Il y a plusieurs rivières à traverser (There are many more rivers to cross). Etes-vous toujours ce personnage Yvan que vous avez incarné dans The Harder They Come de Perry Henzel, un rude boy (rebelle)... Absolument ! Il reste un rude boy. Un rebelle pour toujours (rires). Un rastafari... Oui ! Le reggae est mort ou vivant ? Oh, bien ! Vous voyez que Jimmy Cliff est bel et bien vivant. Alors, le reggae est toujours aussi vivant. Aussi, je viens de sortir un nouveau CD Black Magic. Ce soir, j'en ai chanté quelques titres comme People, Loves comes, I Want I do I Get et Ooh Lala avec Kool and The Gang. Oh, le reggae demeure vivant ! C'est inéluctable ! Il ne cesse d'exploser dans le monde. Quel est le secret de cette forme olympique et juvénile sur scène ? Je reste positif. Je m'entraîne pour cela. Je pratique le kung-fu. Et vous êtes aussi végétarien... Je suis végétarien (rires).