L'écroulement d'un mur de soutènement, sis dans le quartier de Télemly à la rue Viviani et à proximité de l'école Khatib, a causé d'énormes ravages à l'immeuble situé au 108, boulevard Krim Belkacem. L'affaissement de la muraille de soutien en forme de voûtes, que surplombe une villa, a été déclenché à la suite des fortes précipitations pluviales enregistrées en date du 1er mars dernier. « Notre appartement était complètement inondé en raison des infiltrations des eaux qui se déversaient de la terrasse déjà très endommagée par les intempéries du 10 novembre 2001. La terrasse est aujourd'hui inaccessible et les plafonds menacent de s'écrouler d'un instant à l'autre », affirme une résidente du 108. La famille de notre interlocutrice garde ses affaires entassées en permanence dans des cartons et se prépare à un hypothétique relogement. Le sinistre s'est déclaré à une heure où, heureusement, tous les enfants étaient en classe. Une autre riveraine nous déclare à ce propos que « l'école a été fermée et les élèves ont été transférés à l'école du jardin de Beyrouth (ex-parc Montriant) ». La façade de l'immeuble, d'une consistance physique de R+4, a reçu de plein fouet une avalanche de pierres, qui ont causé d'énormes trous à la cage d'escalier de l'immeuble et de l'appartement situé au second niveau. Les dégâts sont apparents dès le seuil de la cage d'escalier. Du reste, la rampe d'escalier du premier et second niveaux est sérieusement détériorée. D'ailleurs, les débris acérés de la rambarde des escaliers où l'enchevêtrement métallique du parapet pend dangereusement dans le vide et menace de se détacher de ses charnières d'un moment à l'autre. Au demeurant, les riverains marchent comme des équilibristes sans filet, avec d'un côté le vide vertigineux de la cage d'escalier et de l'autre la cavité béante occasionnée par l'écroulement du rempart d'appui. Les promesses de travaux de confortement faites par les officiels se sont estompées dès la fin des travaux de déblaiement des roches. « Le P/APC et les représentants des services techniques de la wilaya d'Alger, notamment la DRAG, ont décidé au lendemain de la catastrophe de déloger les résidents pour entreprendre les travaux de restauration. » Depuis, plus rien. Le calvaire des victimes de l'éboulement n'est pas près de connaître son épilogue, en dépit de la visite au lendemain de la catastrophe des représentants de l'OPGI, du CTC et des services techniques de l'APC. Nos multiples tentatives de recueillir l'avis des services concernés de l'APC d'Alger-Centre se sont avérées infructueuses, en dépit de notre insistance auprès de la chargée de communication.