La sinistre Organisation de l'armée secrète (OAS), qui a fait des ravages parmi la population algéroise à la veille de l'Indépendance, semble avoir malheureusement de beaux jours devant elle à… Alger. En effet, 42 ans après les méfaits de cette organisation criminelle chère aux partisans de “l'Algérie française”, il se trouve encore des murs qui portent les terribles trois lettres (OAS). Que ce soit à la rue Daguerre (actuellement rue d'El-Biar) ou sur les escaliers menant au parc Mont-Riant (actuellement jardin Beyrouth), sur le boulevard Krim-Belkacem au Télémly, les graffitis à la gloire de l'OAS et du général Salan sont restés intacts, comme pour narguer les moudjahidine encore en vie. Au-delà du fait que ces graffitis sont une véritable offense à la mémoire des martyrs, on se demande comment ces terribles “écrits” ont échappé aux regards des autorités au moment où la France glorifie son passé colonial via la loi du 23 février.