Le ministère de l'Industrie a décidé dernièrement d'engager un vaste programme de réhabilitation des zones industrielles (ZI) et des zones d'activité (ZA) et un avis d'appel d'offres national restreint a d'ailleurs été lancé, à cet effet, début mai de l'année en cours concernant 18 ZI et ZA réparties à travers le territoire national, dont on citera notamment les ZI Hassi Ameur (Oran), El Harrach (Alger), Berrahal (Annaba), Oueld Salah (Jijel) et Didouche Mourad (Constantine) ainsi que les ZA Beni Merad « B » (Blida) et Azzefoun (Tizi Ouzou). Près de deux mois après le lancement de cet avis, le ministère de l'Industrie vient d'attribuer provisoirement les marchés relatifs à la réalisation des travaux de réhabilitation de ces zones aux entreprises retenues. Mais contrairement à l'avis d'appel d'offres, ce ne sont plus 18 ZI et ZA qui sont à présent ciblées par ce programme, mais plutôt 17 puisque la ZA Ouled Salah (Jijel) n'y figure plus. Pour d'aucuns, ce plan d'action décidé par les pouvoirs publics va permettre aux zones industrielles et zones d'activité de bénéficier de toutes les commodités essentielles à même de conforter les potentiels des investisseurs de plus en plus exigeants, faut-il le souligner, en matière de moyens logistiques. Avec l'engagement de cette opération de réhabilitation s'articulant surtout autour de la réfection des axes routiers et de l'éclairage des lieux, les gestionnaires de ces zones, et par ricochet l'Etat, disposeront d'atouts non négligeables leur permettant d'inciter les investisseurs à s'y installer pour balayer leurs réticences et, partant, leur exiger, en contrepartie, le paiement d'une quote-part. A cet effet, il est à souligner que la zone industrielle Didouche Mourad de Constantine est un exemple de bonne gestion puisque, bien que située loin du chef-lieu de la wilaya, elle enregistre le plus de demandes de la part d'investisseurs intéressés de s'y établir, contrairement à la zone industrielle le Palma et c'est, a priori, la raison qui a conduit les responsables du secteur à la retenir parmi les ZI à réhabiliter en lui octroyant une enveloppe budgétaire de 238 millions de centimes. Cela étant, si le ministère de l'Industrie compte réellement « professionnaliser » les zones industrielles, surtout à un moment où l'exigence économique est de mise sur fond d'accords d'association avec l'UE et de négociations serrées avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC), il devra inéluctablement accompagner cette opération de réhabilitation par la chasse aux indus occupants, notamment certains propriétaires de gargotes et de salles des fêtes.