Les pouvoirs publics semblent décidés à « booster » le secteur industriel et à offrir notamment plus de facilités aux opérateurs économiques en raccordant une douzaine de zones industrielles du pays au réseau ferroviaire. Une opération faisant, vraisemblablement, suite au vaste projet de prise en charge des zones industrielles et des zones d'activités au niveau national, inscrit dans le cadre du programme quinquennal de soutien à la croissance, lancé en août 2005, par le ministère de l'industrie. Un programme pour lequel l'Etat avait débloqué la coquette somme de 2,7 milliards de dinars pour la réhabilitation de 17 zones industrielles et ZAC. Cela dit, l'on apprendra, notamment, que la zone industrielle Bellara de Jijel et celle de Aïssa Benhmida, située dans la commune de Didouche Mourad (wilaya de Constantine), font partie des zones industrielles devant être reliées au réseau ferroviaire. De source proche de la SGI (société de gestion immobilière) de la ville du Vieux Rocher, société par actions créée en janvier 2004, en remplacement de l'ex-EGZIC et chargée de la gestion des ZI et des zones d'activités (ZAC), la SNTF met ainsi à la disposition des investisseurs les moyens pour leur faciliter le transport des marchandises. Si certaines zones industrielles du pays ont besoin d'un embranchement ferroviaire de plusieurs kilomètres, celle de Didouche Mourad, par contre, ne nécessitera qu'une bretelle d'autant qu'une gare SNTF existe déjà en amont de cette ZI. Cette dernière a d'ailleurs bénéficié au cours de l'année 2006 d'une opération de réhabilitation pour laquelle les pouvoirs publics ont accordé 250 millions de dinars. Depuis, les travaux sont achevés, mais « le réseau AEP n'est pas encore terminé », nous confie t-on. Il reste, en fait, 600 mètres de conduites à compléter afin que la ZI de Didouche Mourad soit alimentée en eau potable. Un manque dont se plaignent les exploitants de cette zone industrielle, essentiellement issus du secteur privé, et ceux en voie de s'y installer. Une chose est sûre, en tout cas, la prise en charge du dossier des ZI et ZAC par le ministère de l'industrie devra inciter les investisseurs privés, de plus en plus nombreux, à s'installer davantage dans ces « complexes » industriels et surtout à s'acquitter de leur quote-part.