Les autorités locales peuvent pousser un ouf de soulagement : l'oléoduc OG1, qui traverse la wilaya de Bouira sur 80 km, ne constitue plus une menace pour les nappes phréatiques et les cours d'eau, et ce, depuis le 29 juin dernier, à 20 h, date de sa mise hors service. Et c'est sa déviation appelée DOG1, dont les essais concluants ont coïncidé avec cette date, qui prend la relève à partir du 5 juillet. Long de 141 km, DOG1, qui fait un crochet par El Khabouzia et Tablet pour atteindre la raffinerie d'Alger, a une capacité théorique de produit de 3,5 millions de tonnes par an. Celle de l'ancien OG1, d'une longueur de 131 km était estimée à 2,5 millions de tonnes par an, soit 40% de moins que la nouvelle conduite de pétrole. Mais là ne réside pas le seul inconvénient. Mis en service en 1961, OG1 est devenu une véritable passoire arrosant du produit hautement pollué qu'il transporte une grande partie des terres par lesquelles il passe. La plus importante fuite, et qui par son ampleur s'est apparentée à une véritable catastrophe écologique, est celle de mai dernier à hauteur de Oued Sebkha, près d'Ahnif. Le désastre a été tel que Sonatrach, qui en a pris connaissance, a constitué une commission sur place pour évaluer les dégâts et indemniser les propriétaires des terres limitrophes.