Un homme a été tué, hier matin, par des policiers à la station de métro de Stockwell, tandis que Scotland Yard a commencé sa chasse à l'homme à la suite des attentats, sans gravité, qui ont secoué le métro et un bus jeudi, deux semaines après les attentats terroristes du 7 juillet qui ont fait 56 morts. Selon des témoins cités par la BBC, des policiers en civil ont abattu à l'aide d'un pistolet un homme d'apparence asiatique. « J'ai vu des policiers tirer cinq coups de pistolet sur l'homme », a déclaré un témoin. Tous les passagers ont été évacués de la station de Stockwell qui se trouve dans le sud de Londres. La BBC a indiqué que des policiers se sont heurtés à un homme connu qu'ils avaient suivi. « Il s'est mis à courir, ils l'ont poursuivi. Ils ont déclaré l'avoir sommé de s'arrêter, ils ont ensuite tiré sur lui », ajoute encore la BBC. Scotland Yard a averti qu'elle tirerait pour tuer quiconque constitue une menace. Le suspect était suivi de près à la suite d'une cassette de caméra de surveillance visionnée après les attentats du 21 juillet dernier. Le Muslim Council of Britain a déclaré que les musulmans étaient très préoccupés par la politique qui consiste à « tirer pour tuer ». Le porte-parole de l'organisation Inayat Bunglawala a déclaré : « Il y a peut-être des raisons pour que la police ait trouvé nécessaire de tuer l'homme de cinq coups de feu. Mais elle doit dire clairement pour quelles raisons elle a tiré. Il est par conséquent vital que la police fasse une déclaration officielle dans laquelle elle doit expliquer pourquoi l'homme en question a été tué », a-t-il ajouté. Par ailleurs, des policiers armés ont été déployés autour d'une mosquée de l'est de la capitale après une alerte à la bombe qui a par la suite été levée. Les recherches effectuées par les policiers n'ont rien donné. Une grande artère de l'ouest de Londres, Harrow Road, a aussi été bouclée par la police. Des policiers armés ont demandé aux riverains de quitter les lieux en début d'après-midi. Un témoin a déclaré à la BBC avoir vu deux véhicules qui servent à faire exploser des engins à distance. Le témoin a ajouté qu'il y avait de nombreux policiers qui hurlaient aux passants de rejoindre leur maison. Par ailleurs, toutes les stations de métro encore ouvertes hier étaient gardées par des policiers en uniforme et en civil à l'entrée qui surveillaient d'éventuels suspects. Les compartiments de métro étaient à moitié vides hier. Les passagers se surveillaient et guettaient le moindre geste suspect de la part des voyageurs. La tension est vive, les nerfs à fleur de peau. Londres vit dans la peur de nouveaux attentats.